Un des apports essentiels de Maurras à la réflexion politique aura été de souligner le rôle capital joué par les institutions dans l’évolution de la nation française. Qu’il s’agisse de la politique extérieure, ou bien sociale ou économique, il n’est aucun problème où, si l’on va au fond des choses, on ne constate la nocivité de la démocratie et la nécessité d’un retour à la monarchie capétienne traditionnelle. Il est trop facile, comme on le fait souvent d’incriminer l’esprit de division des Français ou bien leur manque de discipline ou encore leur refus de l’effort pour expliquer les malheurs qui surviennent au pays. Il s’agit là d’un commode alibi par lequel les politiciens cherchent à camoufler leurs propres responsabilités et celles du régime. Faute de remettre en cause le régime et de travailler à le changer, lesdits politiciens proposent des plans mirifiques qui régulièrement, conduisent à de nouveaux déboires. Chaque jour qui passe sous la Vème République comme sous les précédentes, vérifie ce que Maurras n’a cassé de proclamer : Politique d’abord.