Le groupe militant Lorraine nationaliste organisait les 16 et 17 août 2014 une randonnée nationaliste en hommage à Maurice Barrès. Une quinzaine de militants venus de Lorraine mais également d’Alsace ou de Lyon avaient répondu présents pour cette longue marche de 70 kilomètres à travers la campagne et les villages lorrains jusqu’à la Colline de Sion. Ci-dessous, des extraits du discours prononcé par François Ferrier, disponible en intégralité, ainsi que l’ensemble des photos de la marche et le compte-rendu complet, sur le site de Lorraine nationaliste.
« Chers Amis, nous voici réunis pour honorer un patriote français en ce lieu symbolique de Sion-Vaudemont. Maurice Barrès, ce grand nationaliste écrivain, fut aussi député boulangiste à Nancy puis à Paris. Il est alors un témoin engagé de la grande France patriotique. Après des études dans sa chère Lorraine, Maurice Barrès qui a alors 20 ans écrit dans la revue La Jeune France. Il apporte son soutien au général Georges Boulanger et deviendra député de Nancy en 1889. Le 5 janvier 1895, il assiste dans la cour de l’école militaire de Paris à la dégradation du traître juif Alfred Dreyfus, acte au combien symbolique du patriotisme de la grande France. Mais c’est en 1898 – à 36 ans – qu’il accomplit un acte majeur de son engagement politique pour son pays. Il crée le Comité républicain socialiste-nationaliste et il participe activement à la mise en place de la Ligue de la patrie française.
Maurice Barrès publie en avril 1902 Scènes et doctrines du nationalisme.
« La politique c’est l’art de faire vivre les gens côte à côte. Les tentations du cosmopolitisme et du déracinement doivent ramener les hommes aux émotions héréditaires. Toute région présente une pensée, et cette pensée demande à pénétrer les cœurs – Sion-Vaudemon, c’est la colline inspirée – Domrémy, c’est le pays de Jeanne – Lourdes, c’est la patrie de Bernadette. Dans ces endroits, comme dans bien d’autres sur notre terre de France, c’est là que se trouvent l’écoulement des choses, le chant de confiance dans la vie et qui se traduit au quotidien par l’amour, l’honneur, la nature ».
Maurice Barrès précise plus après dans son récit :
« Je travaille pour mon fils, mais aussi pour moi-même. Quand nos fils sont petits, nous pouvons tout pour eux, mais nous savons qu’un jour ils se détacheront et que l’on sera deux. Il y a pourtant un moyen de les lier à nous indissolublement, c’est qu’ils se connaissent liés à la terre de nos morts, à tout ce qui nous est fondamental, à tout ce qui porte les pères et les fils ».
En 1906, le 18 janvier, à 44 ans Maurice Barrès est élu à l’Académie française dans le fauteuil de José-Maria de Heredia. Le 6 mai il est élu député de Paris dans le premier arrondissement. Il intervient à la chambre des députés contre le radical-socialiste Aristide Briand – loi de séparation de l’Église et de l’État. Maurice Barrès se range parmi les défenseurs du catholicisme au nom de l’intérêt général. Il rencontre dans ce contexte Charles Péguy et Frédéric Mistral soucieux de préserver les cultures régionales en France.
C’est en 1913 que paraît son œuvre littéraire majeure, la plus connue, La Colline inspirée. Celle où nous nous trouvons ce jour.
Le 12 juillet 1914 à la veille de la Grande Guerre Maurice Barrès prend la présidence de la ligue des patriotes. En 1920 le député Maurice Barrès dépose un projet de loi pour l’institution de la fête nationale de Jeanne d’Arc. Cette loi entrera en vigueur le 10 juillet 1920.
Le 4 décembre 1923 il préside le déjeuner du comité directeur de la ligue des patriotes. Il succombe à une crise cardiaque. Ses obsèques seront célébrées à Paris le 8 décembre. Il repose depuis le 9 décembre 1923 au cimetière de Charmes. »
« Le fait d’être de même race, de même famille, forme un déterminisme psychologique, c’est en ce sens que je prends le mot d’affinité. Mais si ce fait brut, l’affinité, est humanisé et cultivé systématiquement, si la notion que nous en prenons est mêlée de tendresse et de respect, ne suis-je pas autorisé à le nommer amitié ? Entre un jeune Lorrain conscient et sa vallée de la Moselle pays chargé de la plus incontestable noblesse historique, il y a autre chose qu’une solidarité, autre chose qu’une affinité : il y a une amitié ».
(Source : Lorraine nationaliste)
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