Alphonse de Brédenbec de Châteaubriant nait à La Prévalaye, près de Rennes le 25 mars 1877 dans une famille noble originaire des Pays-Bas établie dans la région d’Angers.
Le 5 décembre 1911 paraît chez Grasset son premier roman : Monsieur des Lourdines. Il est couronné par le prix Goncourt. Alain Fournier salue le choix du jury qui se trouve être dans la droite ligne du prix précédent, De Goupil à Margot de Louis Pergaud, celle du roman régionaliste.
En 1914, Châteaubriant est mobilisé dans les ambulances et écrit des lettres déchirantes à sa femme et à son ami Romain Rolland. De ce traumatisme, l’écrivain ressort convaincu que la France doit s’allier à l’Allemagne pour éviter une nouvelle guerre.
En 1923, il reçoit le Grand Prix de l’Académie française pour La Brière, l’un des plus forts tirages de l’entre-deux guerres avec 609.000 exemplaires vendus. Un livre qui a pour cadre un terroir auquel il est viscéralement attaché.
Germanophile, Alphonse de Châteaubriant se laisse gagner aux doctrines d’Adolf Hitler. Il y mêle un mysticisme religieux qui éclate dans La Réponse du Seigneur. En mai 1937, il publie La Gerbe des forces où il expose ses thèses en faveur de l’idéologie nationale-socialiste et démontre la compatibilité entre christianisme et national-socialisme.
Le 13 août 1938, il rencontre le Führer Adolf Hitler à Berchtesgaden, qui lui dit, en prenant ses mains dans les siennes : «Monsieur l’écrivain français, vous avez compris le national-socialisme mieux que les 99% d’Allemands qui votent pour moi !», ce qui finit de le convaincre qu’un nouveau Messie est arrivé.
A l’automne 1940, il crée officieusement le Groupe Collaboration, qui est autorisé en février 1941 par les autorités allemandes. En parallèle, il fonde un hebdomadaire littéraire et politique où il appelle à la collaboration avec les Allemands : La Gerbe. Le premier exemplaire paraît le 11 juillet 1940. Y collaborent Marc Augier, Jean Giono, Paul Morand, Jean Cocteau, Marcel Aymé, Sacha Guitry, André Castelot.
C’est dans ses colonnes qu’en août 1940, Châteaubriant écrit : « Au milieu des peuples fatigués, l’Allemagne seule donne des preuves incontestables de vie ardente. L’Europe sans l’Allemagne n’est plus qu’un passage libre pour toutes les grandes invasions prochaines. »
Le 30 janvier 1941, il exalte dans La Gerbe « la beauté morale de la capitulation » et demande aux Français de collaborer sans réserve puisque les Allemands offrent aux Français « d’être libres avec eux et libérateurs face aux dominations et aux esclaves ».
Il est membre du Comité directeur du Front révolutionnaire national constitué en 1943.
Le 17 août 1944 est imprimé le dernier numéro de La Gerbe alors que son directeur de publication s’est exilé en Allemagne.
À la « libération », son nom apparaît sur la liste des auteurs jugés indésirables par le Comité national des écrivains. En 1945, il passe en Autriche, à Kitzbühel, sous le nom d’emprunt de Dr Alfred Wolf.
Le 25 octobre 1945, la sixième section de la Cour de justice de la Seine condamne Châteaubriant à mort par contumace et le frappe d’indignité nationale à vie. Un mandat d’arrêt est alors lancé contre lui avec ordre de le conduire au fort de Charenton.
Il meurt le 2 mai 1951 dans sa retraite autrichienne, dans un monastère du Tyrol, à Kitzbühel, après avoir publié une Lettre à la chrétienté mourante.
j’ai lu « la Brière » il y a quelques années , je lai déniché , ouvrage au papier moisi marqué par le temps et sans couverture , dans une vieille brocante, dans le souk d’une petite ville d’Algérie où je passais … Comme beaucoup d’anciens livres d’avant-guerre , toute cette littérature francaise interdite et bannie aujourd’hui en France ( Drieu , Barrés , Morand Rebatet , Brasillac , Maurras , les pamphlets de Céline etc…ses propriétaires doivent être des Français d’Algérie qui ne sont plus là ; on peut les trouver si on est un lecteur perspicace et un collectionneur averti chez les boutiquiers d’Alger ou de province … Algérien mais ardent francophone je n’ai pas eu le privilège de lire » la Gerbe des forces » mais j’espère un jour le trouver dans quelque boutique obscure , pour conjurer le sort de ces livres si Français , qui ont enchape au gibet du totalitarisme judeo-sioniste qui sévit sur la littérature française ….Suis-je Monsieur Des Lourdines ?
Il ne faut pas recopier Wikipedia, Châteaubriant n’est pas mort dans un monastère ( confusion avec Marcel Déat) à Kitzbühl mais dans l’hopital de la commune. Il vivait caché à Kitzbühl dans une maison qui lui avait été prêtée par Hedwig Petzold veuve d’un poète autrichien et amie comme lui de l’écrivain Romain Rolland.
Sait-on ou il est inhumé?
Châteaubriant est enterré dans le cimetière de Kitzbühel derrière l’église, sous le nom d’Alfred Wolf jusqu’en 1955 depuis sous son vrai patronyme.Sa tombe était abandonnée, mais une nouvelle plaque a été posée il y a quelques années.