Blas Piñar López est né le 22 novembre 1918 à Tolède. Il est le fils d’un officier.
Il passe son enfance à Cartagena, et revient plus tard à Tolède. Là, il est surpris par le coup d’état en Espagne en Juillet 1936 contre la République. Il fait parti des défenseurs durant le siège de l’Alcazar de Tolède.
Son engagement politique commence dans la Fédération catholique des étudiants.
Après la guerre, son doctorat en droit à l’Université Centrale de Madrid obtenu en 1944, il commence sa carrière comme procureur pendant plusieurs législatures.
Il est, dans le même temps, directeur de l’Institut de culture hispanique entre 1957 et 1962, organisme qui devint par la suite l’Institut de coopération ibéro-américaine en 1979 au début de la transition démocratique.
En 1962, après un voyage à travers l’Amérique latine et aux Philippines, Blas Pinar écrit un article dans le journal ABC de Madrid, intitulé «Hypocrites» qui critique vivement la politique étrangère des États-Unis. En raison des bonnes relations bilatérales à ce moment-là entre l’Espagne et les États-Unis, l’ambassadeur américain fait exclure Pinar de toutes ses fonctions officielles. Mais cela ne change rien à sa loyauté envers le régime de Franco.
Il prend alors la charge de notaire et devient notamment le notaire de Léon Degrelle et l’un des plus fort soutient. Pinar, l’aide à devenir espagnol d’abord de papier, puis de nationalité.
Il crée Fuerza Nueva Editorial S.A., et commence à publier la revue du même nom en 1967.
Finalement, en 1976 il constitue Fuerza Nueva en parti politique avec l’objectif de maintenir vivants les idéaux religieux et politiques du soulèvement nationaliste des 17 et 18 juillet 1936 et de l’Espagne franquiste. Pour ce faire, le nouveau parti tente de regrouper toutes les forces politiques de même caractère catholique, patriotique et social dont se réclame Fuerza Nueva. Le slogan de Fuerza Nueva est «Dios, Patria y Justicia» !
Lors des élections législatives de 1979, après l’adoption de la Constitution l’année précédente, il est élu député de la coalition de l’Union nationale dont Fuerza Nueva est membre. Il s’oppose alors à la création de régions autonomes et est témoin de la tentative de coup d’Etat du 23 février 1981, soutenue par la suite dans un manifeste par son fils.
En 1982, Fuerza Nueva se dissout et renaît, quatre ans plus tard, sous le nom de Frente national, mais ne gagnera aucun siège au parlement.
En 1989, avec le soutien du Front National français de Jean-Marie Le Pen, du Movimento Sociale Italiano (MSI) de Giorgio Almirante, il se présente aux élections du Parlement européen, sans être élu.
Après des pactes successifs avec d’autres formations et plusieurs changements de nom, il participera en 2004 à la création de Alternativa Española, dont il est président d’honneur et avec laquelle il se présente aux dernières élections municipales en 2011.
Ardent soutien du coup d’État qui a mené Francisco Franco au pouvoir, Blas Piñar a été assidu aux commémorations de la mort de Franco jusqu’en 2010, tant que sa santé lui permettait les déplacements. Mais depuis l’été 2005, après avoir subi une opération chirurgicale durant laquelle il lui a été retiré une tumeur bénigne dans la gorge, il avait réduit de manière significative ses apparitions et interventions en public.
Blas Piñar malade depuis plusieurs années, est resté actif jusqu’à peu de temps avant sa mort en écrivant des livres et en publiant plusieurs articles.
Blas Piñar est marié à Carmen Gutiérrez Duqua, le couple a eu huit enfants.
Le chef historique des nationalistes espagnols, Blas Piñar, décède le mardi 28 janvier 2014 à son domicile de Madrid à l’âge de 95 ans.