Maxime Real del Sarte nait le 2 mai 1888 à Paris dans une famille très ouverte au monde de l’art et qui compta parmi ses membres le grand peintre italien Andrea del Sarto que François Ier fit venir en France pour les embellissements de Fontainebleau.
Il entre à l’Ecole des Beaux-Arts en 1908. Le matin même du concours, il entre également en politique : pénétrant au Palais de Justice, il se présente à l’audience solennelle de rentrée de la Cour de Cassation et, apostrophant ces « magistrats indignes et faussaires », leur rappelle leur forfaiture lors du dernier pourvoi de l’affaire Dreyfus.
C’est après cet exploit qu’il prent contact avec les Chefs de L’Action Française.
Maxime Real del Sarte, Chef des Camelots du Roi, est dès lors de tous les combats du mouvement nationaliste parmi lesquels il faut rappeler la célèbre affaire Thalamas, du nom de cet historien qui essaya de professer à la Sorbonne un cours insultant à la mémoire de Jeanne d’Arc ; elle vaut à Real del Sarte un séjour de 10 mois à la prison de la Santé.
Son ami le Baron Meurgey de Tupigny le décrit à cette époque, « apparaissant à vingt ans tel qu’il devait être toute sa vie, courageux et dynamique, sensible et gai ; l’énergie et l’enthousiasme l’habitaient » – et il ajoute, quelques lignes plus loin : « Chef de file et conducteur d’hommes, ce héros de chansons de geste se trouva, par une faveur de la Providence, avoir reçu les dons d’un splendide artiste, faisant éclore sous ses doigts des moissons d’art et d’histoire. »
Il est encore aux premiers rangs, et est d’ailleurs blessé, le 6 février 1934.
Maxime Real del Sarte, catholique fervent, est toute sa vie un admirateur de Jeanne d’Arc à laquelle il consacre de nombreux travaux.
Blessé aux Eparges, sur le front de Verdun le 29 janvier 1916, Real del Sarte est amputé de l’avant-bras gauche. Il n’en reprend pas moins son métier de sculpteur et l’œuvre qu’il a conçue en mars 1914, Le Premier Toit, reçoit le Grand Prix national des Beaux-Arts en 1921. Anne André Glandy la décrit : « Un homme et une femme agenouillés l’un en face de l’autre : dans un geste de protection l’homme relève la femme et la maintient tandis qu’avec tendresse elle cherche à s’appuyer sur lui. C’est le principe de la clef de voûte, la base de toute architecture. »
Dès lors la notoriété de l’artiste va grandissant, tant parmi ses amis que dans le monde officiel dont il reçoit de nombreuses commandes.
Toujours fidèle à ses idées, à ses amis, à son Prince – Philippe d’Orléans d’abord, qu’il connait depuis 1913, puis le Duc de Guise et enfin le Comte de Paris -, il a fondé une association qu’il nomme Les Compagnons de Jeanne d’Arc sous l’égide de laquelle il œuvre à la levée de la condamnation de L’Action Française par le Vatican.
Il obtient la Francisque du Maréchal Pétain.
De même, en 1952, il intervient, avec Henry Bordeaux, auprès du Président de la République Vincent Auriol pour obtenir la grâce médicale de Charles Maurras, condamné à la réclusion à perpétuité par la « Cour de Justice » de Lyon en 1945.
En mauvaise santé, il se retire dans sa maison dans les Pyrénées, près de Saint-Jean-de-Luz. Maxime Real del Sarte y meurt le février 1954.
La bataille de Verdun débute le 21 février 1916.
Les Eparges c’est à côté, 15 km, mais un an avant, on connaît le livre de Maurice Genevoix.
On peut dire que c’est « sur le front de Verdun » puisque la bataille des Eparges cherchait, pour les Allemands, à contourner Verdun.
Mais enfin, ici, à JN, nous ne sommes pas censés confondre Verdun et les Eparges, c’est un peu comme de dire que l’Arc de triomphe n’est pas loin du Sacré-Cœur. Certes…
Sur JN, on peut juste dire: il a été blessé aux Eparges, ça suffit pour imposer le respect immédiat.