Pierre Schœndœrffer nait le 5 mai 1928 à Chamalières.
Il est le quatrième enfant d’une fratrie de cinq. En 1939, son père part chez « De Dietrich » à Niederbronn dans le Bas-Rhin. Évacuée à la déclaration de la guerre, toute la famille déménage à Annecy.
Lui qui n’a jamais vu la mer, rêve de devenir marin, et embarque comme matelot sur un petit chalutier à voile à 18 ans. A 19 ans, il embarque sur un caboteur de haute mer suédois comme matelot de pont léger et navigue essentiellement en mer Baltique et en Mer du Nord.
Appelé pour son service militaire, il rentre en France et s’inscrit comme volontaire pour partir en Indochine pour remplacer un cameraman qui vient d’être tué. Il est nommé caporal, puis caporal-chef. Il filme la guerre de 1952 à la chute de la bataille de Diên Biên Phù où il est fait prisonnier avec toute la garnison. Libéré fin août par les Accords de Genève, il reste en Indochine et se fait démobiliser sur place en janvier 1955. Il devient alors photographe pour des grands magazines étrangers et avec le pécule que lui rapportent ses reportages photographiques, il décide de boucler son tour du monde en rentrant par l’Est.
À Hong-Kong, il rencontre Kessel à qui il fait part de son désir de devenir cinéaste. Kessel lui promet de l’aider. Lorsqu’il le reverra à Paris, il l’imposera à un jeune producteur, Georges de Beauregard, pour tourner en 1956 le film que lui a écrit « La passe du diable » en Afghanistan. D’autres films suivront : « Ramuntcho » et « Pêcheur d’Islande » (adaptations des romans de Pierre Loti).
En 1963, il rédige La 317ème Section qui devient en 1964, un film de fiction, quasi documentaire sur la guerre d’Indochine et obtient le prix du scénario à Cannes. Dans la version longue d’Apocalypse Now, des scènes entières sont directement inspirées de La 317e Section.
Pierre Schœndœrffer écrit, en 1976, un roman, «Le Crabe-tambour« , qui obtient le grand prix du roman de l’Académie française. Il l’adapte pour le cinéma. Pour réaliser le film, il tourne pendant sept semaines sur un navire de guerre, l’escorteur d’escadre Jauréguiberry, pendant l’hiver dans l’Atlantique nord. Sorti en novembre 1977, le film reçoit trois Césars en 1978. Le film est inspiré par des épisodes de la vie du lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume.
En 1982, réalise le film L’Honneur d’un capitaine, qui parle de la guerre d’Algérie.
En 1992, il réalise son film le plus ambitieux, « Diên Biên Phu« , tourné au Viêt Nam.
En 2004, il fait son dernier film : Là-haut, un roi au-dessus des nuages également tiré d’un de ses romans. Pierre Schœndœrffer réussit l’exploit d’insérer dans ce film des passages de ses tournages anciens, en particulier par l’utilisation des flash-backs, ce qui rend très réelle l’impression de vieillissement ou de rajeunissement) des acteurs.
En 2007, il se rend en Afghanistan, invité par le 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP), dont il est soldat de 1re classe d’honneur.
Le cinéma de Schoendoerffer devient le mausolée des rêves français d’une grandeur défunte. Il a mis en scène, non sans mélancolie, des perdants de l’Histoire qui sont aussi des figures que le cinéma français a, la plupart du temps, dédaignées.
Pierre Schœndœrffer meurt le 14 mars 2012 à l’hôpital militaire Percy de Clamart, où il avait été transféré quelques jours auparavant à la suite d’une opération chirurgicale.
Le 19 mars, jour anniversaire de son parachutage à Ðiện Biên Phủ, ses obsèques sont célébrées en la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides à Paris, suivis d’un hommage national dans la cour d’honneur des Invalides en présence du Premier ministre François Fillon, du Ministre de la Défense Gérard Longuet, du Ministre des Anciens combattants et du Ministre de la Culture et de la Communication.
Il est inhumé au cimetière Montparnasse.
Sa tombe se signale par deux magnifiques et menaçants serpents de bronze.
Le musée d’Art et d’Histoire du judaïsme, en partenariat avec France Culture, presente Lore Kruger, Juive allemande ayant exercé la photographie avant d’abandonner le métier pour raisons de santé. Cette exposition suggère quelle grande photographe elle aurait pu être.
http://www.telerama.fr/scenes/lore-kruger-une-photographe-en-exil-1934-1944,140563.php
Ce Monsieur était un vrai journaliste contrairement à tous ceux qui pérorent et
qui, en permanence, font de la propagande au service du pouvoir dictatorial en place pour nous transformer en zombies incapables d’avoir des idées personnelles. Ceux là ont trop la frousse pour aller sur le terrain pour commenter les actions de nos troupes en mission.Il est beaucoup^plus sécurisant et plus facile de faire de l’intox.