Six ans, deux mois et dix jours de prison, telle est la peine à laquelle a été condamné le président d’Egalité et Réconciliation si l’on cumule toutes les condamnations judiciaires de ces derniers mois. Soit bien plus que la peine (quatre ans ferme) que doit purger le corrompu multirécidiviste Patrick Balkany qui bénéficie de surcroît d’un traitement de faveur, disposant dans sa cellule d’une douche, d’un coin cuisine et d’un téléphone fixe en plus d’un lit, d’une table, d’un lavabo et des toilettes. Le président d’honneur de la LICRA, Alain Jakubowicz, toujours très réactif comme son coreligionnaire BHL lorsqu’un membre de la communauté doit enfin répondre de ses délits ou de ses crimes, a jugé scandaleuse sur les réseaux sociaux l’incarcération, pourtant dans des conditions extrêmement favorables, de Balkany dès lors qu’Alain Soral est, lui, toujours en liberté. Car pour lui l’antisémitisme (supposé) est bien pire que la fraude fiscale et les détournements de fonds publics. Or si l’essayiste n’est pas encore derrière les barreaux, c’est uniquement parce que ses condamnations ne sont pas encore définitives et que le régime du droit de la presse ne permet pas en l’état la mise en détention préventive ou l’embastillement avant qu’une condamnation ne soit plus susceptible de recours en France. Mais tout hélas laisse à penser que lorsque les pourvois en cassation d’Alain Soral seront rejetés (s’ils le sont), le fondateur d’Egalité et Réconciliation devra se rendre en prison. Et y rester durablement. Sans passer par la case départ et sans toucher les 20 000 francs comme au Monopoly.
Dernière décision de justice en date : le 19 septembre, Soral a été condamné par le tribunal correctionnel de Bobigny, décidément très chatouilleux quand il est question de près ou de loin de la communauté juive, à deux ans d’emprisonnement dont six mois assortis du sursis avec mise à l’épreuve pour une durée de trois ans. Damien Viguier, avocat de Soral, détaille la décision ahurissante du tribunal : « L’épreuve consiste en trois mesures : 210 heures de travaux d’intérêt général, soit pour un temps plein un mois et demi de travaux forcés, suppression de la publication incriminée sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard et indemnisation des “victimes” Le total des condamnations pécuniaires pourrait dépasser les 171 000 euros : 45 000 euros d’amende, publication du jugement dans le journal Le Monde pendant 15 jours (en estimant à 4 000 euros chaque publication, car le prix du caractère, espaces comprises, est astronomique) et surtout 10 000 euros à verser en réparation à chaque partie civile dont les frais d’avocats sont pris en charge par Alain Soral à hauteur de 1 000 euros (les parties civile étaient six (Licra, Uejf, SOS Racisme, J’accuse, Mrap et Ldh). »
Notons que c’est la deuxième fois en quelques semaines que des prévenus ou des groupements du camp national sont condamnés par des tribunaux à la peine maximale prévue par le code pénal : 45 000 euros pour Génération identitaire coupable d’avoir arrêté et remis à la police quelques clandestins franchissant le col de l’Echelle, 45 000 euros pour Alain Soral coupable d’avoir seulement relayé sur le site d’Egalité et Réconciliation un clip, le rap des Gilets jaunes. L’écrivain est condamné à une peine aussi lourde simplement parce que, dans ce clip, pendant une poignée de secondes (la production dure plus de 4 minutes trente !), on voit les photographies d’Attali, de BHL et de Drahi ainsi que le nom de Rothschild jetés au feu. S’il fallait condamner à de la prison ferme et à des centaines de milliers d’euros d’amendes et de dommages et intérêts tous ceux qui brûlent des drapeaux, des effigies, des photos, surtout de manière virtuelle, symbolique, on n’en finirait plus ! Les magistrats de Bobigny ont toutefois considéré qu’il s’agissait d’images d’une extrême violence et que le mot parasite employé dans le clip, ainsi que les photos mises au feu, traduisaient une volonté d’extermination physique du peuple juif ! On le voit, désormais toute critique de personnalités juives ou du lobby juif est considérée comme le prélude à un génocide ou une justification à une extermination de masse. Ce qui empêche, et c’est bien le but, de s’exprimer librement sur toute une série de sujets en lien direct ou indirect avec la coterie israélite. Sauf à risquer les pires avanies.
Ce serait en effet une erreur des croire que seul Soral est visé et que personne d’autre ne pourra être condamné aussi lourdement que lui. Depuis quelque temps, Thémis n’hésite plus à taper très fort et à multiplier les peines de prison ferme simplement parce que des hommes libres ont usé de leur droit à la liberté d’expression et d’appréciation, ont fait des analyses, émis des jugements, élaboré des raisonnements et des conclusions argumentés qui ne plaisent pas à l’oligarchie cosmopolite qui nous asservit et nous détruit.
On le voit, aussi inimaginable que cela puisse paraître au premier abord, l’Union européenne devient chaque jour davantage l’Union soviétique et la France ressemble de plus en plus à l’Allemagne et à l’Autriche où des penseurs libres sont régulièrement condamnés à des cinq, dix ou douze ans de prison ferme, toutes peines cumulées, de Horst Mahler à Wolfgang Fröhlich. La jurisprudence et les principes détestables de Nuremberg étendent chaque jour davantage leurs monstrueux tentacules, détruisant la liberté de penser, de critiquer, d’analyser, de dire la vérité, démantelant la famille, démembrant la nation, criminalisant la morale traditionnelle, la civilisation chrétienne au nom de l’idéologie dite anti-discriminatoire, de l’égalité et des droits de l’homme. Leur monde est une vaste prison, une Cisjordanie géante, une bande de Gaza à l’échelle du Vieux Continent, et même de tout l’Occident !
Tout le monde, précisons-le, n’est cependant pas logé à la même enseigne : quand Soral est condamné à 141 000 euros d’amende, de dommages et intérêts et de publications judiciaires et à deux ans de prison pour avoir seulement relayé un clip, Eric Zemmour ne devra débourser que 3000 euros, soit le dixième à peine de ses revenus net mensuels, pour des propos publics sur l’islam et les musulmans. Nous déplorons bien sûr sa condamnation qui participe aussi de l’enrégimentement de la pensée mais nous constatons une nouvelle fois que les nationaux-sionistes ne sont pas traités de la même manière que les judéo-critiques. Et que Zemmour continue de s’exprimer librement à la radio et à la télévision quand les judéosceptiques sont totalement interdits d’antenne. Voilà qui devrait donner à réfléchir.
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Jérôme BOURBON
Editorial du numéro 3392 de RIVAROL daté du 25 septembre 2019.