Libération s’en étrangle de rage : les gilets jaunes, du nom de ce mouvement protestant contre la hausse continue du prix du carburant, seraient racistes, antisémites et homophobes. On en tremble ! Alors qu’ils voulaient forcer un barrage dans l’Ain avec leur voiture, un conducteur et son passager ont été pris à partie, nous assure-t-on, par des gilets jaunes. A en croire Raphaël Duré, conseiller municipal de Bourg-en-Bresse, et son concubin, ils auraient été agressés parce que homosexuels, ce que rien ne prouve. Mais il en va de la prétendue homophobie comme de l’antisémitisme, il suffit que les minorités visibles, surprotégées et surreprésentées accusent et se lamentent pour qu’on les croie sur parole. Alors que l’on recense des millions de crimes et de délits dans notre pays chaque année, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a cru bon de poster un tweet alarmiste, à propos d’un incident mineur dont n’est donnée de surcroît qu’une seule version des faits : « Rien. Absolument rien ne saurait justifier ces actes odieux. Chaque insulte, chaque agression homophobe est une injure à notre pacte républicain. Solidarité avec les victimes. Confiance en nos enquêteurs qui feront toute la lumière sur ces faits ». Le maire socialiste de Bourg-en-Bresse, Jean-François Debat, n’a pas été en reste : « J’ai eu Raphaël Duré au téléphone ce matin qui m’a indiqué son intention de porter plainte et qui m’a dit : on a été pris à partie comme d’autres mais on a eu un peu plus à partir du moment où ils ont su qu’on était gay ». Les officines spécialistes de la délation ont également pointé du doigt des gilets jaunes qui faisaient la fameuse quenelle de Dieudonné, que la LICRA assimile, avec un grand sens de l’imagination, à « un salut nazi inversé » voire à une « sodomisation des victimes de la Shoah ». De là à ce que les organisations spécialistes de la pleurnicherie établissent un parallèle entre les gilets jaunes et l’étoile jaune pour stigmatiser un mouvement jugé fasciste, il n’y a qu’un pas !
Le quotidien anarcho-bancaire en a fait des tonnes également sur la mésaventure supposée d’une automobiliste de couleur qui aurait tenté de forcer le passage et qui aurait été prise à partie, avec des propos jugés racistes, sur les déboires d’une conductrice mahométane qui aurait été contrainte par des gilets jaunes à enlever son voile. Sachant que la journée du 17 novembre a réuni sur les routes de France plusieurs centaines de milliers de manifestants, on constate une nouvelle fois la volonté de désinformation des media mainstream qui braquent le projecteur sur des faits mineurs, accessoires, et dont de plus nous ne connaissons ni le contexte exact ni la réalité.
A la vérité ce mouvement ne plaît pas à l’oligarchie car il est d’essence poujadiste et parce qu’il met en scène essentiellement des Français de souche, et qui plus est des Français de la France d’en bas, rurale, provinciale, de cette France délaissée, moquée, abandonnée, de cette majorité silencieuse qui habituellement ne revendique pas, mais qui est exaspérée tant elle voit son pouvoir d’achat diminuer, les impôts et les taxes flamber au moment même où l’on accueille chaque jour davantage des flots de migrants que l’on héberge et que l’on soigne gratuitement, qui bénéficient d’aides et d’allocations diverses, et dont les enfants sont scolarisés gracieusement.
Quoi qu’on pense des modes d’action utilisés, et notamment de la technique utilisée ici et là de barrages fixes très pénalisants pour ceux qui ont l’absolue nécessité de circuler, l’exaspération populaire dont témoigne le mouvement des gilets jaunes est sur le fond parfaitement légitime. Depuis des décennies en effet l’automobiliste est le souffre-douleur et la vache à lait de l’Etat. Non seulement il est de plus en plus bridé dans ses libertés avec la multiplication des radars automatiques, les limitations de vitesse de plus en plus drastiques (l’abaissement à 80 km/heure hors agglomération est une inutile brimade que rien ne justifie véritablement !), une réglementation de plus en plus tatillonne, mais de plus le prix du carburant, du fait essentiellement de taxes exorbitantes, ne cesse d’augmenter et voilà que le gouvernement demande maintenant aux Français d’échanger leur voiture diesel ou essence contre une électrique. Or, pendant des années, les pouvoirs publics ont encouragé les Français à acheter des voitures diesel parce que, disaient-ils, il coûtait moins cher, usait moins rapidement le véhicule, et tout d’un coup voici qu’on diabolise ce que l’on a promu hier ! Et à l’arrivée comme toujours ce sont les automobilistes, les classes moyennes, qui sont les perdants.
D’autant que pour la plupart de nos compatriotes, surtout ceux habitant en province ou en banlieue, ce n’est pas du luxe de posséder une voiture, et même souvent deux, du fait de la généralisation du travail féminin rendue souvent nécessaire aujourd’hui à cause de la cherté de la vie, de la réduction des prestations familiales et de l’impossibilité de s’en sortir avec un seul salaire dans le foyer, toutes choses qui ont bien sûr été voulues !
Par ailleurs, comme le note Jean-Marie Le Pen dans un tweet, « les centrales électriques ne produisent pas à partir de la salive des politiciens. Il lui faut du charbon, du fioul ou du nucléaire ». Par conséquent, exiger des Français qu’ils changent tout à coup de voiture et de mode de vie au nom de l’écologie est une imposture.
Disons-le d’ailleurs tout net, l’écologisme politique de gauche qui sévit depuis plusieurs décennies et dont la malfaisance s’accroît au fil des années, est sans doute l’un des pires fléaux qui nous soit arrivé. L’écologie qui était à droite avec notamment le Docteur Alexis Carrel est aujourd’hui contrôlée, dirigée et dévoyée par la gauche qui en fait une arme redoutable pour la transformation de la société et la destruction de nos traditions les plus ancrées et les plus légitimes. Au nom de l’idéologie anti-spéciste et de la souffrance animale, il ne faudrait plus manger de viande et se contenter d’herbes, de graines et de tofu, ce fromage de soja d’origine chinoise absolument ignoble. Au nom du Dogme du Réchauffement climatique il faudrait accueillir en masse les prétendus réfugiés climatiques. Au nom du trou de la couche d’ozone et de la pollution atmosphérique, il faudrait renoncer à mettre au monde des enfants. En 2009, l’ex-député Vert Yves Cochet préconisait ainsi de supprimer les allocations familiales aux familles françaises ayant plus de deux enfants car, disait-il « un enfant européen a un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York » ! Il fallait l’oser, celle-là !
Les Verts prétendent lutter contre la pollution mais ils sont les propagateurs des pires pollutions morales et sociétales : dépénalisation des drogues, ouverture de salles de shoot, théorie du genre, transsexualisme, homosexualisme, transhumanisme, immigrationnisme. L’écologisme de gauche est une négation de la vie, du réel et du bon sens. C’est une idéologie mortifère. Avec ses discours catastrophistes, il entend culpabiliser, tétaniser l’homme blanc, l’Occidental et le faire payer toujours davantage, au propre comme au figuré. Il faut absolument refuser ce chantage, ces brimades incessantes. Et face à un gouvernement qui ne veut pas céder, il convient de ne surtout pas reculer.
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Jérôme BOURBON.
Editorial du numéro 3353 de RIVAROL daté du 21 novembre 2018.