Le chef de l’état goûte particulièrement les hommages nationaux et les panthéonisations qui ont l’avantage de le mettre en avant et de faire oublier un instant les débats et controverses de politique intérieure. Depuis son accession à l’Elysée, Emmanuel Macron a été plutôt bien servi de ce côté-là, de la mort de l’icône Simone Veil en 2017 au décès de son prédécesseur à l’Elysée Jacques Chirac en 2019. La disparition le 19 février du journaliste et écrivain Jean Daniel, né Jean Daniel Bensaïd à Blida en Algérie, à cinq mois de son centième anniversaire, a été l’occasion pour le président de la République de prononcer un discours lyrique comme il les affectionne lors de l’hommage national qui a été rendu le 28 février au fondateur et directeur du Nouvel Observateur.
Tous les amis du défunt éditorialiste de l’hebdomadaire de la gauche caviar étaient là, d’Elisabeth Badinter à Bernard-Henri Lévy en passant par Bernard Kouchner, Christine Ockrent, Pierre Nora et Anne Sinclair, Lionel Jospin, la philosophe Blandine Kriegel, ou encore le vieux complice de ses aventures de presse, le nonagénaire Claude Perdriel. Comme on le voit, la diversité n’était guère représentée dans cette auguste assemblée.
DANS SON oraison funèbre, Emmanuel Macron n’a pas été avare de dithyrambes, disant de Jean Daniel qu’il était « un immense journaliste », « un exemple pour toute la profession », saluant « la justesse visionnaire de ses analyses » (on se demande en quoi) et son souci de « faire dialoguer les contraires ». Mais est-ce une qualité de dire tout et le contraire de tout au sein d’une même rédaction, d’un même périodique ? C’est au contraire la cohérence et la constance de la ligne qui font la noblesse et la raison d’être d’une publication. Le chef de l’Etat a également rappelé qu’au cours des dernières semaines Jean Daniel évoquait l’éditorial qu’il rêvait d’écrire pour ses 100 ans. « Le destin ne vous en a pas laissé le temps (…). C’est à nous qu’il revient d’écrire l’éditorial de votre adieu », a-t-il poursuivi, précisant que le titre de celui-ci serait « Vous vivrez ». Parce que « le pouvoir des mots ne s’efface jamais ». La réaction de Jean-Marie Le Pen à la mort de Jean Daniel Bensaïd fut moins élogieuse et plus sobre : « Fondateur du Nouvel Observateur, Jean Daniel aura été un adversaire intellectuel et idéologique de la ligne politique que j’ai défendue durant des décennies, un homme de presse de haut niveau dont la pensée et l’influence furent dévastatrices ».
Et en effet Jean Daniel aura été pendant de longues décennies à la tête de combats anti-nationaux. Dans L’Express de Jean-Jacques Servan Schreiber où il écrivait avant la fondation du Nouvel Observateur, ce sépharade fut à la pointe du combat en faveur du FLN et contre l’armée française. Son cercueil aux Invalides fut recouvert du drapeau français mais le drapeau algérien eût été mieux indiqué pour recouvrir sa dépouille tant il fut un soutien constant des terroristes du FLN et tant il approuva la politique de liquidation de l’Algérie française de Charles De Gaulle. Son combat anti-national ne se limita toutefois pas à son refus de la colonisation française en Afrique, il se poursuivit à la tête du Nouvel Obs où il mena une guerre de chaque instant en faveur de la dépénalisation de l’avortement. C’est ainsi qu’il publia, en tant que directeur de la rédaction, le 5 avril 1971, dans le numéro 334, le « manifeste des 343 salopes », selon leur propre expression. Il s’agissait d’une pétition réclamant la dépénalisation et la légalisation de l’avortement. Selon le titre paru en une du magazine était rendue publique « la liste des 343 Françaises qui ont le courage (sic !) de signer le manifeste “Je me suis fait avorter” », dont de nombreuses personnalités comme Catherine Deneuve, Marguerite Duras, Simone de Beauvoir, Gisèle Halimi, Bernadette Lafont, Yvette Roudy, Jeanne Moreau, Marie-France Pisier, Ariane Mnouchkine…
On ne dira jamais assez combien l’engagement du Nouvel Obs et de toute une presse de gauche féministe comme Elle en faveur de la contraception puis de l’avortement de masse transforma la société, changea les mentalités, détruisit la famille, bouleversa les mœurs. La raréfaction des familles nombreuses, l’affaiblissement de l’institution du mariage, la généralisation du vagabondage sexuel, la désacralisation de l’enfance, la montée vertigineuse de l’individualisme et du subjectivisme sont en grande partie les conséquences directes et dévastatrices des législations Neuwirth (1967) et Veil (1975) et donc des combats de Jean Daniel Bensaïd et de ses complices dans les publications de gauche.
Le Nouvel Obs fut également en pointe dans la culpabilisation des Français réticents devant l’immigration de masse. Jean Daniel fut un des principales plumes du combat contre le prétendu racisme des Français et il soutint toutes les campagnes de Sos-Racisme visant à tétaniser les autochtones, à détruire leurs défenses immunitaires pour qu’ils ne résistent pas à la submersion migratoire, à la colonisation à rebours de leur territoire, à la politique de Grand Remplacement. Très logiquement, Le Nouvel Obs fut en pointe également dans le combat européiste. Il fut un actif soutien du oui à Maastricht en 1992 et à la Constitution européenne en 2005, participant ainsi à démanteler ce qui restait d’indépendance nationale et de souveraineté française.
Il n’est pas surprenant que toute la presse et les partis régimistes lui aient rendu un vibrant hommage car il fut un des principaux moteurs et soutiens de l’entreprise de destruction des frontières physiques et morales de la France, un des acteurs et promoteurs de la pollution des esprits, de la corruption des intelligences, du durcissement des cœurs et de l’asservissement des âmes. Il a donc bien mérité de leur République judéo-maçonnique et anti-nationale et mérite son hommage unanime. Car s’il existe une communion des saints, il existe tout aussi sûrement une communion des imposteurs.
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RIVAROL.
Editorial du numéro 3414 de RIVAROL daté du 4 mars 2020
« la raréfaction des familles nombreuses, l’affaiblissement de l’institution du mariage, la généralisation du vagabondage sexuel, la désacralisation de l’enfance, la montée vertigineuse de l’individualisme et du subjectivisme « :en paralléle,l’immigration
ne se prive pas de faire des familles nombreuses,+ le « regroupement » familial