Rien ne peut arrêter l’imagination putride des gnomes de Bruxelles. Comme ils se doutent que les gouvernements ne veulent (ou ne savent) pas réduire les dépenses et le gaspillage des deniers publics, pour ne pas mécontenter leurs électeurs/clients, alors ils ouvrent des « boîtes à idées ». Et cela, depuis des années… en étant en concurrence avec leurs homologues d’autres administrations, ailleurs dans le monde.
Ainsi, ces forts en thème ont imaginé pouvoir stimuler le PIB (Produit intérieur brut) de chaque pays européen sans effort et par un coup de baguette magique. Jugez-en:
- En accord avec les Américains (bien sûr) le calcul du PIB sera réformé en septembre 2014, en y incluant comme « investissements » les dépenses en Recherche & Développement (R&D)
Judicieux n’est-il pas vrai ? Par cette simple manipulation, le PIB grimpera de 2 à 3 % en Allemagne, en Belgique, au Danemark et en France. Et même de plus de 5 % en Finlande, en Suède et aux USA, sans aucun effort supplémentaire ni de la part des travailleurs, ni de la part des fonctionnaires. En toute logique, le rapport de la dette publique en regard du PIB va donc diminuer ! Mais pourquoi personne n’a-t-il proposé cette option miracle, plus tôt ? Ainsi, le ratio d’endettement permettra aussi à certains pays de pouvoir obtenir de nouveaux financements à de bonnes conditions …pour rétribuer les copains et les coquins. Évidemment des esprits grincheux me rétorqueront que toutes les dépenses en Recherche & Développement n’aboutissent pas à des résultats positifs et tant s’en faut ! Mais cet aspect du problème n’a pas freiné l’enthousiasme des amateurs d’économie virtuelle, de magouillages de chiffres et de symphonies statistiques.
Quand les Eurocrates appellent la pègre et les tapineuses à la rescousse.
Les désastres financiers en Irlande, en Grèce, au Portugal, en Espagne ou à Chypre ont marqué les esprits des kleptocrates de Bruxelles. Ils ont donc très sérieusement proposé à la Commission européenne d’inclure les activités illégales, menées dans chaque pays de l’Union, dans les statistiques économiques ! L’activité « souterraine » au secours de l’économie « réelle » ! On rêve ? NON, nous sommes dans le monde des eurocrates… dont l’objectif est de refléter « correctement » le niveau d’activité économique, qu’elle soit illégale ou non.
Mais comment alors quantifier avec précision une activité « noire » ? La Commission européenne précise donc que « chaque État membre devra fournir une estimation globale de l’activité souterraine. Il n’y aura pas de répartition détaillée par secteurs. »À la louche donc ! Grosso modo ! Au pif ?
On atteint ici le grandiose et par un tour de passe-passe, le PIB des 28 États membres de l’Union va être vitaminé de plusieurs points à la hausse, puisqu’il est de notoriété publique que la fraude, les trafics et la criminalité font partie des traditions de certains peuples.
Si l’on examine les principaux trafics illicites au niveau mondial, on constate que les stupéfiants occupent la 1re place avec des revenus d’environ 320 milliards de dollars par an, suivis par les contrefaçons (articles de luxe, médicaments, pièces détachées pour l’aviation ou l’industrie nucléaire) avec 250 milliards de dollars ; vient ensuite le trafic d’êtres et d’organes humains pour 41 milliards de dollars ; puis en 4e lieu, le trafic de carburants pour 11 milliards de dollars, loin devant le trafic d’armes légères pour 1 milliard USD par an, entre autres exemples (source : Géopolitique de la mondialisation criminelle, Xavier Raufer. PUF, 2013). Et nous ne parlons pas ici du travail « au noir », ni de l’argent « gris », ni des transactions non déclarées, ni des fraudes sociales ou fiscales, autres éléments qui composent l’économie « parallèle ».
Et la Commission européenne n’aura aucun mal à chiffrer cette économie « souterraine » pour les États-membres, étant donné que partout dans l’UE et depuis plus de 40 ans, différentes études ont été menées par des universitaires ou des parlementaires, études qui, au fil des ans, situent son impact entre 9 et 30 % du PIB.
Selon une récente enquête menée par Friedrich Schneider, un professeur autrichien d’une université de Linz et expert de l’économie souterraine, l’économie « parallèle » dans divers pays de l’Union économique représenterait pour 2013 : 9,1 % du PIB aux Pays-Bas ; 9,7 % au Royaume-Uni ; 10 % en France ; 13 % en Allemagne ; 16,4 % en Belgique (soit 63 milliards d’euros) ; 30 % en Bulgarie, parmi d’autres (source : Belga).
Le plus scandaleux dans cette normalisation (banalisation) économique du crime et des délits est d’apprendre que cela aurait été dicté par une modification de la participation des pays au budget de l’Union. Un État dont l’activité souterraine est importante verra son PIB augmenter bien plus que celui du voisin. Et comme la contribution au budget européen dépend aussi de la taille du PIB, certains pays pourraient voir leur contribution augmenter fortement. Et selon un eurocrate : « pendant des années, des pays avec un grand secteur informel, comme la Grèce, l’Italie, l’Espagne ou ceux de l’Est, ont aussi poussé à cette réforme, afin de bénéficier de chiffres de déficit budgétaire et d’un ratio de dette publique plus favorable ». CQFD !
Il est absolument répugnant que les chacals qui occupent les bureaux de la Commission européenne puissent légitimer le crime, l’argent sale et les trafics multiples de la pègre immigrée. Il est tout aussi nauséabond que le Pouvoir se couche ou ferme les yeux sur les fraudes dont les puissants sont friands. Deux exemples :
L’agence Belga nous apprenait il y a quelques années que dans les données bancaires volées en 2004 à HSBC, y figuraient 3.137 comptes détenus par 2 450 Belges. Parmi ces Belges, 1.750 étaient des diamantaires et 193 familles d’entre eux, détenaient 369 sociétés offshore depuis de longues années : on attend encore les lourdes condamnations en 2014…2015 ou 2028 ?
Pour sa part, le diamantaire anversois Omega Diamonds a négocié en 2013 le plus gros arrangement de l’Histoire de la Belgique en matière fiscale. Le parquet d’Anvers et le fisc ont accepté de renoncer à poursuivre l’entreprise, en échange d’une transaction portant sur 160 millions d’euros. Une broutille, comparée à une fraude de 2,5 milliards € ! ! !
Et ici, je ne parle que d’un pays, d’une grande ville et d’un seul secteur d’activité !
Grâce aux dealers, aux fraudeurs, aux criminels de tout acabit et aux prostituées, les dettes publiques auront meilleure mine et tous les trafiquants auront légitimement leur place dans l’économie mondialisée, si l’on ne met pas fin aux dérives des eurocrates.
Le déclin d’une société décadente, c’est cela : « LE TRAVAILLEUR INFORMEL MAFIEUX. ».
Aucune raison ne doit justifier l’économie « souterraine ». Il faut, sans relâche et avec détermination, combattre et condamner les criminels (leurs complices et leurs protecteurs) qui pourrissent notre quotidien et tuent nos enfants.