Communiqué d’Yvan Bendetti.
L’Œuvre Française, « matrice de l’extrême droite de ces 30 dernières années »
Manuel Valls s’est félicité récemment de la dissolution de l’Œuvre Française, « matrice de l’extrême droite de ces trente dernières années » selon ses dires.
On retrouve là tout ce qu’est le ministre de l’intérieur :
Une once de réalisme, relevant à juste titre le rôle fondamental et fondateur du mouvement, à la fois garant de la doctrine, et héritier d’un passé glorieux auquel il offre un avenir.
Le chefaillon fait même preuve de reconnaissance, sans doute la fascination du petit, du lâche face à celui qui se bat, ce dont il voudrait probablement être capable (d’où ses grandes déclarations pour cacher la petitesse des actes), mais que la nature n’a pas ainsi taillé. Une reconnaissance envers les nationalistes (plus justement ainsi nommés), dont il témoignait déjà dans son discours annonçant les dissolutions à l’issue du conseil des ministres, redonnant à Pétain son titre de Maréchal que la république lui a confisqué, faisant prévaloir les mots des idéologues sur les faits d’armes des héros.
Beaucoup de grandiloquence et de prétention. En employant le mot « matrice », soit l’espagnol ignore les mots qu’il emploie, soit il s’arroge le pouvoir d’un avorteur de l’extrême droite de son temps, matrice étant synonyme d’utérus. Le frustré de la guerre d’Espagne pense sans doute rejouer sa guerre, ignorant que ce que d’autres ont réussi avant nous nous pouvons, et parce que nous pouvons, nous allons réussir. L’histoire ne s’écrira pas sans nous. Du creuset de cette guerre sortira une nouvelle aristocratie révolutionnaire que seule une balle saurait réduire au silence. Une élite authentique que l’adversité fait naître, nécessitant ténacité, endurance, foi, volonté. Autant d’épreuves qui font que la victoire sacre !
On ne fait pas taire la révolution. On ne dissout pas la révolution. On ne dissout pas les nationalistes ! Il dit avoir dissout, mais qu’a-t-il dissout qui s’exprime en ces lignes, qu’a-t-il dissout dont le cœur plus que jamais ne vit, que la peau plus que jamais ne se tanne, que la volonté plus que jamais ne croît…
Il n’y a pas de fatalité extérieure, encore moins celle que tente d’imposer l’impuissant dans les actes, le Tartuffe prolifique du verbe. Il n’y a que des fatalités intérieures que nous ne saurions souffrir ni même admettre. Ces trente dernières années ont consolidé une famille dont nous sommes les branches d’un chêne pluriséculaire. Ces trente dernières années nous ont prouvé qu’il n’y a pas une solution mais des forces en marche. Il s’agit de les créer, et les solutions suivent. Nous marchons irrémédiablement, elles suivront nécessairement, et au bout nous attend la victoire, au bout nous attend la France ! Sachant son règne aussi court que ses pensées et sa vision, le petit chef tente de se raccrocher à l’histoire, à celle à laquelle notre combat et notre volonté nous attachent. Ils sont l’instant nous sommes la volonté.
Yvan Benedetti, président de l’Œuvre française envers et contre tout.