Derrière ses costumes élégants et son allure de jeune premier, Emmanuel Macron est un dévot serviteur de l’idéologie dominante et des cénacles mondialistes. Lesquels promeuvent pour détruire l’Occident une contre-morale et procèdent méthodiquement au démantèlement de la famille et de la nation en violant les tabous les plus immémoriaux et en sacralisant ce qui naguère était unanimement considéré comme les pires des turpitudes et des dépravations. Alors qu’il n’était élu que depuis quelques semaines, le chef de l’État se fendit ainsi d’un communiqué officiel pour soutenir chaleureusement la vomitive Gay Pride. Lors de la mort de Simone Veil, il rendit à cette grande prêtresse du massacre des innocents un hommage dithyrambique et se fit un thuriféraire empressé de la religion de l’avortement. Et voilà qu’il entend désormais ouvrir l’affreuse procréation médicalement assistée aux inverties !
Marlène Schiappa, secrétaire d’État à « l’égalité entre les femmes et les hommes », ce qui est déjà tout un programme, l’a officiellement annoncé le 12 septembre : la possibilité pour toutes les femmes, même célibataires, même homosexuelles, de fabriquer un bébé par procréation médicalement assistée (PMA) sera proposée dans la révision de la loi de bioéthique en 2018. La PMA (que ces acronymes cachent de choses effrayantes, du PACS à l’IVG en passant par la GPA !) n’est possible aujourd’hui que pour les couples — faut-il préciser hétérosexuels ? — dont l’infertilité est médicalement constatée. On réalise alors une insémination artificielle ou une fécondation in vitro (injection d’un spermatozoïde dans un ovule puis dépôt des embryons obtenus dans l’utérus de la femme). Comme toutes les saletés que permettent aujourd’hui les techniques modernes (« science sans conscience n’est que ruine de l’âme » professait déjà Rabelais !), la PMA est remboursée à 100 % par la sécurité sociale si la femme a moins de 43 ans, et dans la limite de 6 inséminations et de 4 FIV (cependant, si l’une de ces tentatives donne lieu à une naissance, la femme a de nouveau droit au forfait de 6 inséminations et de 4 FIV). Le coût d’une FIV s’élève tout de même à 4 100 euros, de sorte qu’une femme infertile bénéficie d’un crédit de 16 400 euros pour laisser les médecins jouer les apprentis sorciers. Et si les manipulations donnent lieu à un heureux événement, la même femme a de nouveau 16 400 euros à sa disposition pour retenter l’expérience. Qu’il fait bon vivre au pays des droits de la femme ! D’un côté on tue dans le ventre de leur mère des enfants parfaitement viables et de l’autre l’on violente la nature pour que des femmes stériles aient de manière artificielle des enfants ! On marche sur la tête ! En effet, la France est le seul pays en Europe à rembourser autant de tentatives de PMA. Mais, comme le souligne le professeur ashkénaze René Frydman, père du premier bébé éprouvette, dans un entretien du 15 mars 2016 au site fiv.fr, des couples infertiles considèrent qu’ils ont “droit” à leurs quatre essais. Ainsi, un couple qui n’a pratiquement aucune chance de voir la PMA aboutir peut réclamer ses quatre essais, alors même que les chances de voir le processus réussir diminuent avec l’âge de la patiente. Puisque c’est gratuit, pourquoi se priver ? Et on s’étonne que le trou de la Sécurité sociale ne cesse de se creuser !
Dans un pays où l’idéologie anti-discriminatoire tient lieu de tables de la Loi, l’on conviendra que si les couples infertiles peuvent fabriquer un bébé, il n’est pas égalitaire, dans la logique de leur République judéo-maçonnique, que les femmes seules, ou les femmes entre elles, ne puissent pas avoir, elles aussi, de bébé. Et il ne s’agit plus d’enseigner à ces aspirantes mères les réalités biologiques, puisque l’on a ouvert la boîte de Pandore en fabriquant des bébés dans des éprouvettes. La réalité ne limitant plus le « désir d’enfant », il faut donc être fidèle à la devise républicaine : le mot égalité ne figure-t-il pas sur le fronton de toutes nos mairies ? Nous avons le « mariage pour tous », il nous faut donc absolument la « PMA pour tous ». Enfin, pour toutes, les heureuses détentrices d’un utérus, puisque la GPA (qui est une procréation médicalement assistée testée sur une mère porteuse) est pour l’heure interdite en France, que ce soit pour les couples —hétérosexuels— ou pour les hommes seuls, ou les hommes vivant à deux, à trois ou à quatre. Mais, n’en doutons pas, d’ici quelques années tout au plus, la gestation pour autrui sera autorisée très officiellement. Car il n’y a plus de limite à l’horreur dès lors qu’on s’affranchit de la morale traditionnelle : la légalisation de la pilule contraceptive il y a un demi-siècle a ouvert la voie à la dépénalisation de l’avortement en 1975, la mentalité contraceptive favorisant la déresponsabilisation, et l’instauration du Pacs ouvert aux homosexuels en 1999 a logiquement débouché quelques années plus tard sur le « mariage pour tous » (2013) et désormais sur « la PMA pour toutes ».
Certes, objectera-t-on, la mesure est seulement proposée. Mais comme le PACS qui ne devait pas donner lieu au mariage, la PMA pour les couples mariés est nécessairement le premier pas vers un droit à l’enfant pour toute personne, seule, en couple, en groupe, qui en exprimerait le désir. Et le remboursement sera adopté également, sinon les lesbiennes désargentées seraient défavorisées par rapport aux lesbiennes nanties, ce qui ne serait pas acceptable d’un point de vue républicain et citoyen. Quant aux enfants qui seront ainsi fabriqués sans père, eh bien grand seigneur, on leur remboursera le suivi psychologique.
Avec Marlène Schiappa, d’ailleurs, l’argent coule à flots, puisqu’elle n’est pas fermée à l’institution d’un « congé menstruel », un arrêt de travail remboursé à peu près tous les 28 jours pour les femmes qui ont des règles douloureuses. Il faut dire que son budget pour lutter contre les violences sexistes sera en 2018 au « niveau le plus haut jamais atteint » et que « cette somme [30 millions d’euros] a été sanctuarisée (sic !) pour le quinquennat ». Le budget est, on le voit, plus sacré que la vie humaine.
C’est que dans cette société mortifère où tout est inversé, le droit à l’enfant l’emporte sur le droit de l’enfant. Au moment même où l’on ouvre la procréation médicalement assistée aux lesbiennes, ce qui produira immanquablement des enfants encore plus fragilisés psychologiquement voire complètement détraqués du fait de l’absence totale d’un père, l’on apprend que Patrick Henry, meurtrier sans remords en janvier 1976 du petit Philippe Bertrand, âgé de sept ans (qu’il avait enlevé pour des motifs crapuleux), vient d’être élargi pour raisons médicales. Condamné à perpétuité en janvier 1977, cet infâme assassin avait obtenu en 2001, après vingt-cinq ans de détention, une libération conditionnelle. Il est arrêté en Espagne un an plus tard, en 2002, avec un chargement de drogue destiné aux trafiquants et consommateurs hexagonaux.
Un exemple emblématique de l’amour immodéré que leur République porte aux pires canailles. Patrick Henry est en effet cet homme que Robert Badinter, l’avocat des truands et grand illuministe, avait arraché à la guillotine, sonnant le glas par la même occasion de la peine capitale. Autant dire que ces crapules, héros modernes exaltés par la production cinématographique et télévisuelle, sont des modèles pour la jeunesse et l’éducation à la tolérance de tous les bovidés. Anarchistes violents, nihilistes de tous poils, brutes sanguinaires, bandits et terroristes ne sont-ils pas les bras armés de la grande transformation dont la Démocratie universelle est grosse ? Leur régime est vraiment en tous points immondes.
[…]Éditorial de Rivarol n°3297 du 20/9/2017
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