La montagne a accouché d’une souris, pis d’un moustique. La conférence de presse du Premier ministre Edouard Philippe, du ministre de la Santé Olivier Véran et du directeur général de la Santé Jérôme Salomon, descendant de Dreyfus (décidément rien ne change dans leur République judéo-maçonnique !) qui était censée donner tous les détails et précisions nécessaires sur les modalités pratiques du déconfinement de la mi-mai ne nous a finalement rien appris. Hormis le fait qu’à partir du lundi 11 mai le port d’un masque sera en principe obligatoire dans les transports en commun et que toutes les écoles ne rouvriront pas dans trois semaines, cela dépendra des régions Le contenu est donc bien mince. On le voit une nouvelle fois, de manière frappante, la démocratie est vraiment le règne du bavardage et de l’inutilité : plus les dirigeants parlent longtemps (et de ce point de vue ni le chef de l’Etat ni le chef du gouvernement ne savent faire court !), moins il y a de substance véritable dans leurs interventions orales. Un chef, un vrai, doit être économe de ses propos et de ses communications. Une parole, pour être précieuse et efficace, doit être rare et brève. Mais cette logorrhée permet de créer de la confusion et de désarmer les esprits critiques et les oppositions. Macron avait ainsi mis un coup d’arrêt au mouvement des gilets jaunes en 2019 avec l’organisation de son pseudo-grand débat national et ses discours interminables, des heures durant, devant les édiles. Il avait noyé la contestation de la rue sous un flot ininterrompu de paroles.
On ne le dira jamais assez : dans les démocraties modernes la parole ne sert qu’à manipuler, à mener en bateau, à asservir le grand public. Elle n’a pas d’autre fonction. Et plus le flot de paroles est important, plus les discours sont contradictoires, plus l’on crée de la confusion. De même que trop d’informations tue l’information, de même la juxtaposition de discours et de postures contradictoires de politiques, de scientifiques, de décideurs, de commentateurs permet de domestiquer et de tétaniser le peuple qui ne sait plus quoi penser ni à quel saint se vouer. L’alliance de la science, de la médecine, de la politique avec la finance est une catastrophe pour la société car ce n’est plus le bien commun qui est visé mais le profit et la domination insolente de quelques-uns.
La surinformation favorise la désinformation et permet une permanente manipulation des masses, ce qui est un crime organisé contre l’esprit. Bernanos le dénonçait déjà dans son lumineux et prophétique essai La France contre les robots : « La Civilisation des machines utilise des machines à bourrer le crâne (et les grands médias audiovisuels font partie au premier chef de ces machines), participe activement de « cette énorme entreprise d’abêtissement universel, où l’on voit collaborer les intérêts les plus divers. Politiciens, spéculateurs, gangsters, marchands, il ne s’agit que de faire vite, d’obtenir le résultat immédiat, coûte que coûte, soit qu’il s’agisse de lancer une marque de savon, ou de justifier une guerre, ou de négocier un emprunt de mille milliards » « Etre informé de tout et condamné ainsi à ne rien comprendre, tel est le sort des imbéciles » qui, par cet abrutissement permanent induit par la force de la propagande, se trouvent dans l’impossibilité « d’atteindre le petit nombre d’humbles vérités auxquels ils ont droit, qu’un genre de vie proportionné à leurs modestes capacités leur aurait permis d’atteindre, et qui doivent subir, de la naissance à la mort, la furie des convoitises rivales, déchaînées dans la presse, la radio. »
On ne cesse de nous mentir. Sait-on par exemple que, malgré le Covid-19, la France a connu moins de décès au premier trimestre 2020 qu’à la même période en 2018 ? En effet, d’après les chiffres officiels de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), « au niveau national, le nombre de décès totaux enregistrés à la date du 10 avril 2020 et survenus entre le 1er et le 30 mars 2020 est supérieur à celui enregistré sur la même période en 2019 : 57 441 décès ont été enregistrés en 2020 en France contre 52 011 en 2019. Ce nombre reste néanmoins inférieur au nombre des décès enregistrés sur la même période en 2018 (58 641 décès en France), année où la grippe saisonnière était encore virulente au mois de mars ». On est donc loin pour l’heure de l’hécatombe de décès dont on nous rebat les oreilles. Rappelons qu’en France il meurt 600 000 personnes par an en moyenne, soit environ 50 000 par mois. Cela permet de relativiser les discours alarmistes et catastrophistes qui sont tenus tant par les pouvoirs publics que par les grands media.
Pourquoi donc nous ment-on à ce point ? C’est que la peur panique permet de mettre en œuvre un contrôle social de masse jamais atteint jusque-là, de décourager et de tétaniser les peuples occidentaux qui craindront encore davantage que naguère de fonder des foyers, de mettre au monde des enfants (n’oublions pas que les cercles mondialistes ont depuis longtemps pour objectif de réduire fortement la population mondiale, et singulièrement celle des pays riches). C’est aussi un moyen de détruire l’économie réelle, de réduire de manière drastique le pouvoir d’achat des peuples européens. Il s’agit de niveler par le bas le niveau de vie des peuples du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Ce qui n’empêchera pas pour autant les populations du Sud de continuer à venir à l’assaut de celles du Nord car pour elles le Vieux Continent reste un Eldorado alors qu’en réalité, pour reprendre l’expression de Jean-Marie Le Pen, l’Europe, « c’est l’Eldorado… de la méduse » !
Par ailleurs, en détruisant la libre entreprise qui crée des emplois, on asservit les peuples qui ne vivent alors que d’aides, d’allocations, de pitances versées par l’Etat. Rappelons que, pendant sa campagne présidentielle, le candidat socialiste Benoît Hamon avait préconisé l’instauration d’un revenu minimum universel dans le cadre d’une société sans travail. Si un travailleur ne vit que de l’aumône de l’Etat et qu’il doit rembourser des emprunts aux banques, il n’est pas libre. Il est taillable et corvéable à merci. Il s’agit de traiter les entrepreneurs comme l’ont été les paysans avec la Politique agricole commune, ce qui est une horreur. Rappelons que l’agriculture est la profession, avec la police et la gendarmerie, où l’on compte depuis longtemps le plus de suicides, ce qui n’est pas un hasard.
Avec le coronavirus il s’agit ni plus ni moins que de remodeler le monde occidental, de le réinventer, pour reprendre l’expression de Macron pour lequel « rien ne sera plus comme avant », mais de le remodeler hélas pour le pire. Avec une restriction accrue des libertés et une surveillance de masse généralisée. Comme en Chine communiste. Et l’instauration d’une délation citoyenne à grande échelle. Tant sur les réseaux sociaux que dans la rue. Où il s’agit de dénoncer le voisin manquant de civisme républicain et insuffisamment respectueux de l’urgence sanitaire qui s’ajoute désormais à l’urgence climatique et antiraciste. Lesquelles ont pour mission de nous préparer le meilleur des mondes. […]
RIVAROL.
Editorial du numéro 3421 de RIVAROL daté du 22 avril 2020
Compte tenu des difficultés gravissimes et sans précédent dans la distribution du journal depuis sa fondation, tant en kiosques que par voie postale, et face à une situation chaque jour plus dramatique, Rivarol a d’ores et déjà décidé de mettre à disposition de tous, en consultation gratuite, le PDF intégral de ce numéro, et des numéros suivants (aussi longtemps que dureront la crise sanitaire et les mesures de confinement), en page accueil du site Internet www.rivarol.com. Chaque mardi, à partir du mardi 24 mars 2020, sera mis en ligne sur le site le nouveau numéro de RIVAROL qu’il suffira de télécharger pour pouvoir le lire en intégralité et gracieusement. Ceux qui ont une imprimante pourront également l’imprimer pour rendre la lecture un peu plus confortable.
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