Du 11 au 14 juillet 2009 s’est déroulé un camp-école nationaliste organisé par le journal Jeune nation dans les environs de Chambéry (Savoie)…
J’avais gardé un très bon souvenir de mes participations à deux « forums de la Nation » organisés par Jeune nation. La première fois, il y a 10 ans, quand je participais à ma première manifestation nationaliste. La seconde fois, il y a deux ans, où j’avais retrouvé intact cet esprit, que j’avais tant aimé alors.
C’est avec trois camarades que j’ai rejoint le camp-école de Jeune nation, qui s’est déroulé du 11 au 14 juillet 2009 en Savoie dans les environs de Chambery. Venus de Nice et de Provence, nous sommes arrivés le vendredi soir, alors que les premiers arrivants avaient déjà pris possession des lieux. Nous avons aidé les organisateurs à finir de dresser les tentes, préparer le feu de camp, en somme terminer l’installation du camp pour le lendemain. Autant d’occasions pour commencer à faire connaissance avec les amis déjà présents, rapidement ou plus timidement selon les caractères. Mais alors que la nuit était déjà bien entamée et que nous prenions ensemble notre premier repas, chacun se sentait déjà chez lui, dans ce magnifique coin de France, entouré des siens.
C’est sous le patronage de José-Antonio Primo de Rivera qu’était placé le camp de Jeune nation. Dès le premier jour, le phalangiste Alberto Torressano, compagnon de combat de nombreux nationalistes européens, nous fit le plaisir de nous accompagner. Il évoquera dimanche soir, lors de la veillée, la figure de José Antonio, ses années de formations, ses premiers engagements politiques pour défendre la mémoire de son père jusqu’à la création du grand mouvement nationaliste et syndicaliste que fut la Phalange. Sa fin héroïque également. José Antonio est arrêté dès les premiers jours de la guerre civile. Condamné à mort, il est exécuté le 20 novembre 1936 à Alicante. Sa conduite face à l’ennemi, l’humanité dont il fit preuve face à ses bourreaux alors qu’il n’abandonnait rien de ses idées, expliquent que José-Antonio Primo de Rivera devint dès ce jour un exemple pour la Jeunesse Nationaliste, l’exemple qu’il demeure aujourd’hui pour nous.
Dès le lendemain matin nous adoptions les rudes horaires du camp : levés à 5 h 45, nous enchaînions ensuite par une séance de sport (course à pied, exercices par groupe, étirements, …).
Les premières activités pouvaient commencer après la douche et le petit-déjeuner. De nombreux participants continuaient à arriver ce samedi, venus de Lorraine, de Paris, du Massif Central, du Lyonnais ou du Sud-Ouest. Ouvert par Yvan Benedetti, le camp commença officiellement l’après-midi.
Lundi après-midi, au cours d’une excursion, c’est la mémoire d’un autre combattant que nous honorions, en nous rendant au cours d’une randonnée sur la tombe de Claude Piegts, héros de l’Algérie française, ancien membre des commandos Delta de l’Organisation armée secrète (OAS) placés sous la direction de Roger Degueldre. Comme son chef, Claude Piegts sera fusillé le 7 juin 1962.
Ce combat et ces héros prirent vie à nouveau le soir-même, grâce à Jean-Pierre Papadacci. Il rappela que les difficiles conditions du combat nationaliste pour l’Algérie française n’empêchèrent pas les militants de s’engager et de se battre pour leurs idées, malgré le risque de la prison et parfois, malheureusement, de la mort.
La formation s’était organisée autour de divers ateliers (boxe, sécurité, chant, ordre serré), activités (randonnées à travers les forêts et les campagnes de Savoie, visites de lieux historiques, dans les pas d’Hannibal et de François Ier, footing, natation) ou encore conférences, comme celles données par le courageux Vincent Reynouard. L’historien révisionniste, poursuivi à plusieurs reprises pour ses écrits remettant en cause les vérités officielles, prouva à tous que son combat, bien loin de nos ennemis conduits par la haine et de viles passions et intérêts, n’était qu’un combat pour la vérité, le combat d’un homme qui a tout risqué pour cette vérité, un homme droit et sincère qui a reçu le soutien bien mérité de tous les amis présents.
Chacun a pu également écouter encore les brillantes interventions de Pierre Sidos, d’André Gandillon et participer aux débats suivants les prises de parole, poser des questions, compléter ou illustrer un propos avec respect toujours, mais sans considération d’âge, de condition ou d’expérience, en amis, autour du feu de la communauté.
Près de là, une bougie posée entre les drapeaux croisés de la Phalange et de Jeune nation symbolisait la flamme du souvenir, veillée durant la nuit, à tour de rôle, par l’ensemble des participants.
Le camp-école 2009 s’est achevé mardi 14 juillet par un grand festin gaulois autour du traditionnel cochon de lait cuit à la broche. L’occasion des dernières prises de paroles d’A. Gandillon et de P. Sidos qui terminaient ces belles journées. Je tiens à remercier l’intendance qui contribua à la réussite du camp et surtout l’artisan principal de ce succès, Yvan Benedetti, pour l’organisation matérielle et surtout pour l’esprit qu’il a insufflé à ce camp-école.
Autour du feu, autour d’une table où l’on partage un repas, autour d’un chef que l’on suit, d’un ami que l’on écoute, c’est le nationalisme qui vit tant il est vrai que le nationalisme est une amitié selon le mot de Maurice Barrès. Et nous sommes heureux d’avoir participé à ces quatre journées d’amitié nationaliste.
Au delà de cette amitié, ces journées étaient placées sous le signe de la formation, par la culture, l’information, l’action, la doctrine mais aussi par l’exemple : l’exemple des héros évoqués, ceux de la Phalange et de l’OAS, ceux de la Reconquista et de Patrick Pearse (du nom des deux groupes formés lors du camp). Ces modèles nous rappellent que malgré les épreuves, l’occupation, la prison ou la répression, l’espérance demeure. Les sacrifices ne sont jamais vains. A chaque heure, le combat continue mais sa forme change. C’est parfois par la culture qu’il se poursuit, par les armes, par les discours… C’est parfois une armée qui attaque de front, parfois la résistance de quelques-uns. Tout est à prendre pour ceux qui conservent la flamme.
« La révolution est l’œuvre d’une minorité résolue, inaccessible au découragement. minorité dont la masse ne comprend pas les premiers mouvements parce que, victime d’une période de décadence, elle a perdu cette chose précieuse qu’est la lumière intérieure ».
José-Antonio Primo de Rivera.