Parmi les quarante-cinq mille marcheurs réunis le 25 janvier à Paris, se trouvait une délégation de Caryatides.
Comme à l’accoutumée la présence à cette marche est le moyen pour tous les Français d’exprimer leur opposition à la culture de mort ; d’exprimer leur ferme résolution de combattre la loi Veil imposée par un gouvernement d’occupation qu’il soit de droite ou de gauche depuis, maintenant 40 ans. En effet, il faut employer la formule « gouvernement d’occupation » car un gouvernement qui ne remplit pas son rôle de principe directeur en vue du bien de tous ses sujets, le bien étant la primauté du national sur l’international, ne peut être appelé « gouvernent français ».
Depuis 40 ans, ce gouvernement usurpateur, sous couvert d’une fausse liberté accorde en toute légitimité de tuer le petit être fragile dans le sein de sa mère ; mais on oublie trop souvent que ce petit être fragile de quelques semaines, doté d’un système nerveux pour ressentir et souffrir, est la descendance de notre pays, notre avenir. Et cela ne s’arrête pas là puisqu’un texte sur la fin de vie sera déposé au Parlement en mars. Les personnes âgées et les personnes végétatives ne sont plus rentables pour leur société de consommation, il ne reste plus qu’à les éliminer sous couvert de bons sentiments humains contre la souffrance. Aussi voyait-on dans la manifestation quantité de banderoles intitulées « Je suis Vincent Lambert ». Cet homme de 38 ans en état végétatif dit pauci-relationnel depuis 7 ans, est au cœur du débat contre l’euthanasie. Mais comment voudrait-on qu’un gouvernement qui ne respecte pas la vie dès sa conception puisse la respecter lorsque celle-ci est amoindrie ou touchant à son terme ? Il n’y a là qu’une suite logique dans leur projet de mort et leur politique de remplacement ethnique.
Mais un autre danger plane sur la culture de vie : la GPA c’est-à-dire la gestation pour autrui ou plus vulgairement le recours aux mères porteuses. Ce mot était pratiquement inconnu du grand public avant la dernière campagne présidentielle. La GPA est le procédé par lequel une femme porte un enfant pour le compte d’une tierce personne et s’engage à remettre l’enfant au couple demandeur à l’issue de la grossesse.
Aussi les Caryatides ont-elles profité de cette XXe marche pour présenter leur nouvel autocollant qui dénonce ce danger.
La GPA est une technique condamnable car elle coupe ce qui relie l’homme à la nature et à l’ordre naturel. En ayant recours à cette technique, les femmes peuvent se débarrasser du poids de la grossesse (comme si celle-ci ne se résumait qu’à un carcan), leur carrière professionnelle ne pourra être mise à mal, et les invertis, qui ne peuvent être en gestation, peuvent combler leur mal-être en payant des femmes pour un nouveau genre de service à la personne.
Ainsi le petit être humain devient un objet de consommation. Nous voilà face à la manipulation du vivant allant du tri sélectif au dépôt-vente.
De plus, la GPA est une technique condamnable, ne méritant pas le terme de « progrès » ; car la première victime de ce procédé sera encore une fois, l’enfant à naître : premièrement on peut douter de la bienveillance maternelle qu’aura la femme porteuse au colis qui grossit en elle, puisqu’elle devra s’en séparer 9 mois plus tard ; deuxièmement, en admettant qu’un lien affectif se soit créé pendant les 9 mois de la gestation, la rupture programmée aura toujours des conséquences néfastes sur le plan psychique et sensoriel de l’enfant : faute de pouvoir retrouver la continuité sensorielle avec la gestatrice, et en raison de la parenté multiple ; en effet, l’enfant pourra avoir jusqu’à 5 parents (le donneur de sperme, la donneuse d’ovocytes, la porteuse, le père et la mère, quand ce ne sera pas une paire d’invertis !) Que d’explications alambiquées lorsque l’enfant grandira et se posera des questions sur ses origines !
Enfin, outre la profonde tare qu’inflige la GPA aux enfants en recherche du véritable amour filial, la GPA suppose le diagnostic préimplantatoire ou DPI. Ce diagnostic n’est ni plus ni moins qu’un tri de l’espèce humaine fixant qui a le droit de vivre et qui ne l’a pas. « Cette technique aboutit à la création d’embryons qui deviennent de véritables animaux de laboratoire ou du matériel de réparation », écrit Jean Pierre Dickès, président de l’ACIM. Quel est l’intérêt du DPI ? Il s’agit d’un examen délicat analysant l’ADN d’une seule cellule prélevée sur un embryon ; cet embryon a trois jours de vie, il a été conçu en laboratoire et sa vie dépend entièrement de la qualité de son génome (ensemble du matériel génétique codée dans son ADN, acide désoxyribonucléique). Le tri embryonnaire du DPI sélectionne les embryons sains, qui sont alors placés dans la cavité utérine de la femme ou congelés. Ceux qui ne conviennent pas sont bien évidemment éliminés. « L’amélioration du DPI entraînerait certainement une banalisation de son utilisation par des couples porteurs d’anomalies de plus en plus minimes et pourquoi pas par tous puisque nous sommes, chacun de nous, porteurs d’anomalies récessives » conclut le docteur Piloquet. C’est l’eugénisme négatif visant par caprice à chercher l’enfant le plus pur, très éloigné de ce que promulguait Alexis Carrel un de nos maîtres à penser nationalistes.
Tel fut le message que les Caryatides voulurent délivrer lors de la Marche pour la Vie, ce 25 janvier. Des enfants qui accompagnaient les Caryatides avaient collé l’autocollant contre la GPA sur leur ballon noir, face aux regards amusés parfois interloqués des passants.
Traite des ventres, commerce de l’humain GPA NON !
Que fleurisse notre joie, fidèles au poste.
Blanche Maisonneuve pour Les Caryatides.