(Nous publions ci-dessous la traduction, par l’auteur, d’un article écrit par Irène Dimopoulou-Pappa, cadre de l’Aube dorée et directrice du journal Empros, qui explique les enjeux liés aux éventuelles futures élections grecques, dans le cas où Alexis Tsipras ne se maintiendrait pas au pouvoir avec les partis sociaux-démocrates et libéralistes. La rédaction)
La démission de M. Tsipras aboutira-t-elle à des élections en Grèce au mois de septembre, ou le système politique choisira-t-il de prolonger son séjour en soins intensifs avec un gouvernement « à usage spécial » ? Quel que soit son prochain mouvement, l’Aube dorée est prête à présenter à la société grecque sa propre proposition politique, qui est l’alternative à un compromis avec l’esclavage de notre Patrie.
Les options de SYRIZA
Avec l’adoption du troisième mémorandum, la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA, Synaspismós Rhizospastikís Aristerás) a formellement rejoint le camp des forces politiques soumises aux diktats de l’étranger. À savoir celles qui assurent leur existence politique en soutenant et en s’appuyant sur les forces étrangères, et sur les intérêts des grandes entreprises, dépendances clientélistes partisanes mesquines obligent.
SYRIZA a réussi à défier tous les engagements électoraux plus vite que le comptaient même les patriciens des memoranda de l’avenue Syngrou, le centre droit de Nouvelle Démocratie (ND, Néa Dimokratía). Pire encore pour les électeurs de gauche, il a su se mettre aux commandes des centres d’intérêt locaux et étrangers, en coopération avec ses ex-opposants politiques présumés. Le projet de loi du nouveau mémorandum fera encore payer le peuple grec.
Le premier ministre a toutes les raisons d’aller à des élections dès que possible afin que les Grecs n’aient pas le temps de goûter aux mesures amères du mémorandum de la gauche. Il espère donc acquérir une indépendance qui lui permettrait de se libérer par les demandes coercitive des autres partis qui ont déjà voté pour les memoranda et qui, assez rapidement plutôt que lentement, allaient exiger leur participation à la répartition du gâteau du pouvoir.
La scission d’une partie gauchiste de SYRIZA qui s’affiche en faveur du retour à la monnaie nationale, mais qui a bien voté en faveur du mémorandum, il y a seulement quelques jours, paraît défavorable, mais en réalité, aidera les forces du Système à se regrouper malgré leurs anciennes différences.
L’avantage de l’Aube dorée
L’adoption du « Mémorandum de la Gauche » par tous les partis du soi-disant « arc constitutionnel », n’est pas une surprise pour nous, nationalistes. Or, il est de notre devoir, et une occasion unique de débarrasser notre Peuple et notre Patrie des liens de subordination et de la misère, et d’occuper la position politique dominante qui appartient légitimement à l’Aube dorée. Son émergence comme troisième force politique du pays aux élections nationales du 25 janvier 2015 et aux élections européennes, et l’écrasant NON du peuple grec au référendum du 5 juillet, malgré la guerre du silence et le terrorisme contre l’opinion publique, nous donne ce droit.
Dans le contexte politique, économique et social qu’ont créé les conditions extrêmes dans lesquelles nous vivons, nous avons l’avantage de la lutte parmi les pays au sein de l’Union européenne. Nous avons un avantage comparatif : l’avantage de la surprise. Le système a appris à jouer sur l’échiquier politique avec une manière spécifique et largement prévisible, même quand il touche à des pratiques de la mafia, comme dans le cas de la persécution politique, de l’emprisonnement et d’assassinat contre ses seuls opposants politiques, les combattants de l’Aube dorée.
Parfois dans le jeu, les soldats ordinaires peuvent inverser les mouvements attendus. Parfois les gens avec un tempérament de chef, capables et agiles, se déplacent méthodiquement afin d’être aussi efficaces que les pions “supérieurs”.
Dans cet esprit, le mouvement nationaliste engage une course sans précédent sur l’échiquier politique.
L’immigration illégale et les memoranda
Deux points définissent l’axe de la proposition nationaliste.
Tout d’abord, la sortie du pays du régime des memoranda et d’autre part, faire face à l’invasion des migrants clandestins.
L’invasion migrante se révèle de plus en plus menaçante et de plus en plus de Grecs le comprennent et soutiennent l’Aube dorée. Ils comprennent le risque concret de la distorsion de la composition de notre population, la détérioration dramatique de la vie quotidienne et la qualité de vie des Grecs, et aussi le risque musulman et le déclenchement du fanatisme religieux et de la criminalité. Et, en deuxième lieu, ils aperçoivent la nécessité de la protection de l’identité nationale qui, dans le cas des Grecs, est fondée clairement sur notre histoire raciale.
Sous le masque anti-mémorandum, SYRIZA n’est qu’une autre partie de l’establishment politique, qui n’a d’ailleurs pas seulement des positions idéologiques, mais aussi et surtout des actions claires en faveur des migrants en situation irrégulière. Les mêmes partisans de la soumission de la population sont les cosmopolites et internationalistes de la droite de la Nouvelle Démocratie et certains conservateurs « patriotes » qui facilitent les politiques de SYRIZA et de la gauche avec leur silence complice et l’attitude « bienveillante », mais finalement anti-nationale.
En outre, le peuple grec trouvera bientôt qu’il a déjà assez souffert, et que le troisième mémorandum dont l’exécution est à venir sera catastrophique pour les Grecs, pour chacun, personnellement, pour son microcosme et la réalité privée, mais aussi préjudiciable à notre existence nationale, pour la Grèce et son peuple dans son ensemble.
Tout cela, nous allons devoir aider à le cristalliser politiquement
Le Système déploie ses forces
Le grec en tant que personne et en tant que masse doit choisir devant l’urne électorale, mais surtout avec sa conscience (et là se trouve le travail sérieux que l’Aube dorée fait et doit continuer avec plus d’audace), entre les forces en faveur du mémorandum qui sont aussi en faveur de l’invasion musulmane et du Tiers Monde, bien organisées, et celles qui y sont défavorables. De qui s’agit-il ?
D’un côté le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK, Panellínio Sosialistikó Kínima, le parti socialiste fondé par Andreas Papandreou) et la Nouvelle Démocratie (centre droit), auteurs de la catastrophe financière du pays, qui se sont échangé le pouvoir depuis 1974. Comme une alliance contre nature, les anciens adversaires ont passé leurs examens dans la gouvernance, ont lamentablement échoué à honorer leurs promesses électorales, et sont impuissants pour faire sortir le pays de l’impasse.
Il y a aussi La Rivière (To Potami), parti qui représente le plus clairement les intérêts interdépendants des entrepreneurs nourris par l’État et les magnats médiatiques. La Rivière est le parti des oligarques, la proposition politique la plus systémique dont le chef, le présentateur de télé Stavros Theodorakis, est la sélection de Bruxelles, le partenaire idéal de Shultz et de ses amis.
Il y a ensuite les partis créés et favorisés par les médiats pour canaliser la masse mobile des apolitiques qui se déplacent selon leur gré. Il y a le parti des Grecs indépendants (ANEL, Anexártiti Éllines) du partenaire gouvernemental et ministre de la Défense Panos Kammenos, placé comme un parti de la droite dure, mais qui a non seulement été ridicule, mais aussi tragique par sa rhétorique prétendument patriotique. Il y a aussi le parti de l’acteur devenu maire d’un bourg provincial, Apostolos Gletsos, et le parti dit du Centre de Vassili Leventis, un vieux, mais riche clown qui a été tiré de la sous-culture télévisuelle.
Le système déploie donc ses forces visant les nostalgiques d’une Grèce des décennies de 1980 et 1990, qui a expiré dans la fausse opulence. Il utilise des démagogues de la démocratie télévisuelle, des politiciens-showmen comme Theodorakis, Gletsos et Leventis, qui sont l’image même du déclin. Parmi ses forces il peut bien sûr compter sa plus récente addition, le SYRIZA compromis, entièrement domestiqué par les restes du PASOK et ses dirigeants qui ont encore faim du pouvoir, et encore plus des fonds des institutions privées de l’étranger.
Dans le camp anti-mémorandum, on peut déjà reconnaître le Parti communiste, l’Aube dorée et le tout nouveau parti de l’ex-SYRIZA Panagiotis Lafazanis qui romance avec Coopération Anticapitaliste de Gauche pour le Renversement (ANTARSYA, Antikapitalistiki Aristeri Synergasia gia tin Anatropi), le parti de l’extrême-gauche qui s’est imposé sous l’argument de la bombe Molotov.
Le Parti communiste, par son attitude dans le dernier vote à la Chambre du Parlement (il a voté « présent »), a prouvé encore une fois que la gauche est la crosse de la droite. Le Parti communiste agit comme une soupape de sécurité pour les « durs » que l’on fait superviser par le Système. Aux prochaines élections les communistes auront un rival dans le théâtre de l’anti-mémorandum : le parti de Lafazanis et ANTARSYA, le bras opérationnel du Système.
Le régime se déploie donc et développe toute sa force de droite néolibérale aux groupes d’intérêts économiques majeurs, une oligarchie de la richesse qui récolte les fruits de l’appauvrissement, mais aussi du « jaunissement » intellectuel du peuple, bataillon armé du système. Il y aura aussi, probablement, quelqu’un de nouveau, une formation contrôlée « patriotique ».
L’importance de ce nouveau combat politique
Ce qui est intéressant, dans ce nouveau combat (il faut souligner que depuis les élections du 6 mai 2012 qui lui ont permis d’entrer au parlement, l’Aube dorée a participé à six élections, sans aucun soutien financier prévu par l’État grec, qui lui a été illégalement enlevé) ce n’est pas que l’élection comme processus aura un rôle décisif pour le pays. Ce qui est important est que le choix populaire, dans ces circonstances où s’alignent toutes les forces du système, permettra de mesurer les anticorps du peuple grec contre la gangrène qui ronge la nation, le pays et les hommes.
Comme indiquées par le résultat du référendum du 5 juillet, quand le fameux NON a remporté 62 % du vote, les conditions sont extrêmement favorables.
Comme l’horizon politique se dégage, l’Aube dorée est le seul parti anti-mémorandum, qui s’intéresse clairement aux intérêts du peuple grec, et qui s’exprime pour la préférence nationale. L’Aube dorée est la seule force politique qui a le courage de dire la vérité, qui a des positions claires et un programme mis devant le public, la seule à avoir une direction et des combattants qui sont déterminés à se battre pour le peuple, et qui l’ont démontré.
La responsabilité de la direction et des cadres de l’Aube dorée est donc d’une part de concevoir et mettre en œuvre les mesures nécessaires pour devenir aux yeux du peuple la seule alternative sérieuse et crédible, et d’autre part de répondre à l’image du mouvement que l’Aube dorée a créé dans la société.
Ces Grecs qui veulent déclarer leur opposition aux memoranda, ceux qui reconnaissent les effets dévastateurs que leur application a sur l’économie, la vie quotidienne et le progrès individuel et collectif, ceux qui comprennent le risque de notre vie nationale et qui veulent résister à l’invasion organisée d’immigrants en provenance d’Asie et d’Afrique, ceux qui, enfin, perçoivent le risque des actions de fanatiques musulmans dans notre pays ont une seule option pour répondre à ces deux exigences : l’Aube dorée.
Les contrebandiers protecteurs des immigrants illégaux de SYRIZA ne sont pas pour eux un choix. Les partis de la droite non plus, puisqu’ils sont également complices.
Le seul parti politique qui comprend le problème posé par la politique des memoranda qui n’aboutit qu’à l’appauvrissement du peuple, la destruction et la vente du pays, ainsi que le problème de l’immigration illégale, et qui possède la détermination de débarrasser notre pays de ces deux plaies, est l’Aube dorée.
J’ose donc dire que selon les données objectives, à la prochaine élection, l’Aube dorée effectuera un résultat impressionnant. C’est à son secrétaire général, ses députés, et ses cadres de le réaliser et pour cela il faudra travailler méthodiquement et faire de son mieux.
Question : pourquoi ne s’affichent-ils pas clairement pour une sortie de la zone euro (avec un plan détaillé et tout) ? Cela me semble nécessaire avant que la scission de SYRIZA ne le fasse …