Le site de l’Acropole d’Athènes est bâti sur un plateau rocheux de 3,04 ha dominant la capitale grecque d’une hauteur d’un peu moins de 100 m.
L’Acropole (IXe – Ve s. avant J.-C.) d’Athènes est une forteresse naturelle qui culmine à 156 m au-dessus du niveau de la mer, à environ 100 m au-dessus de la ville basse. Sur une surface d’un peu moins de trois hectares, enclose par des murs, se trouve le plus remarquable ensemble de monuments que la civilisation grecque antique n’ait jamais produit : le Parthénon, les Propylées, le Temple d’Athéna Nikê et l’Érechthéion incarnent dans le marbre une politique de construction prestigieuse menée par Périclès et ses successeurs.
Les Monuments :
Le Parthénon
L’architecte Ictinos réalisa avec ce sanctuaire consacré à Athéna Parthénos (« la Déesse vierge »), érigé entre 447 et 432, le plus parfait des temples grecs. Aménagé sur le soubassement destiné à un autre édifice, jamais achevé (le « Pré-Parthénon »), il en diffère par des proportions déjà classiques, tandis que les particularités du plan s’expliquent par la nécessité d’adapter l’architecture en fonction du programme de sculpture. Les raffinements techniques (chaque bloc, par exemple, dût être taillé sur mesure), les calculs destinés à corriger les illusions d’optique conférèrent à l’édifice une unité organique et dynamique qui explique l’impression de vivante cohésion qui s’en dégage.
Les Propylées
Le gros œuvre du Parthénon étant achevé dès 438, le deuxième chantier du programme de Périclès put commencer. L’architecte Mnésiclès se vit chargé de la construction des Propylées, entrée monumentale de l’Acropole que devaient flanquer d’énormes portiques. Construits en marbre pentélique à partir du soubassement (le marbre bleu d’Éleusis fut cependant utilisé pour rehausser certains traits architecturaux), les Propylées forment une entrée théâtrale composée d’un corps central et de deux ailes en retour dont le plan était destiné à impressionner les visiteurs. Terminé en 431, ce chef-d’œuvre d’architecture pure remplace les Propylées archaïques de Pisistrate et associe, comme au Parthénon, les deux ordres dorique (façade) et ionique (passage intérieur).
Le Temple d’Athéna Nikê
Tout près des Propylées fut construit, de 427 à 424, le petit temple d’Athéna Nikê (« la Victoire personnifiée »). Cet édifice miniature, auquel conviennent parfaitement la grâce et l’élégance de l’ordre ionique, fut réalisé à partir des plans de l’architecte Callicratès pour remplacer les modestes installations qui avaient succédé au sanctuaire détruit par les Perses en 480. Entièrement érigé en marbre pentélique, dans une situation aérienne au sommet d’une haute tour (pyrgos), ce temple constitue l’un des traits les plus remarquables du programme de l’Acropole, dont il signale l’entrée avec une grande élégance. Le temple, de style ionique, se compose d’une seule chambre qui abritait la statue du culte, reproduction d’une antique statue en bois (xoanon) probablement détruite par les Perses lors du sac de l’Acropole. Peut-être dérivée d’un trophée primitif, elle n’avait pas les ailes des Victoires proprement dites dont Athéna Nikê était distincte, d’où le nom de temple de la Victoire aptère ultérieurement donné au monument.
L’Érechthéion
Il reste alors à parachever l’ensemble en réalisant le bâtiment le plus important du point de vue cultuel, l’Érechthéion. L’Érechthéion était le lieu de culte essentiel de l’Acropole depuis ses origines ; intimement lié à la fondation et à la pérennité de la Cité, il le restera toujours. De ce fait, c’est un assemblage complexe de plusieurs sanctuaires ; il offre cependant une certaine unité architecturale par la grâce de ses portiques et la finesse de sa décoration. Sa construction se fit en deux temps (421-414 et 409-406). L’identité de l’architecte de cet édifice particulièrement complexe reste inconnue. Le bâtiment, de style ionique, reproduit à peu près le dispositif intérieur du vieux temple d’époque archaïque, auquel se trouvent ajoutés deux éléments annexes, le portique nord et le porche des Caryatides au sud.
L’Érechthéion avec le Portique des Caryatides.
Le Portique des Caryatides
Œuvre majeure de l’art hellénique, ce portique constitue le motif le plus original de l’Érechthéion, et une sorte de dais funéraire au-dessus du tombeau de Cécrops, le roi-serpent, l’un des fondateurs mythiques d’Athènes. Peut-être dues à l’atelier du sculpteur athénien Alcamène, six statues de jeunes filles s’acquittent avec grâce de leur fonction de support. Droites, vêtues de longues tuniques ioniennes, elles portent en guise de coiffure un chapiteau circulaire. Ce portique servait peut-être de tribune depuis laquelle certains personnages officiels pouvaient contempler le défilé et les cérémonies des panathénées, en même temps qu’il masquait l’escalier reliant l’Érechthéion à la terrasse de l’Acropole.
Visite du Musée de l’Acropole d’Athènes :
Nous avons pu visiter le Musée de l’Acropole d’Athènes, l’un des principaux musées archéologiques d’Athènes en Grèce. Ce musée, bâti sur les ruines archéologiques, abrite les objets provenant des monuments et des fouilles sur l’Acropole : bas-reliefs, statues et céramiques allant de la Préhistoire à l’antiquité tardive. Les collections, sont organisées en cinq thèmes : les pentes de l’Acropole, l’Acropole archaïque, le Parthénon, les autres monuments de l’Acropole classique et les « autres collections ». Dans le hall spacieux le plancher de verre permet la visualisation de la fouille archéologique et la pente en montée se réfère à l’ascension de l’Acropole. C’est dans ce musée où sont exposées les vrais Caryatides. On y dénombre 4 000 œuvres sur un espace de 25 000 m2 dont 14 000 m2 d’exposition.
Site : http://www.theacropolismuseum.gr/el
Entrée du Musée de l’Acropole d’Athènes.
Hall du Musée de l’Acropole d’Athènes.
Les Caryatides de l’Erechthéion.
Visite du Musée de la Guerre d’Athènes :
À l’initiative de l’État grec qui aspire à rendre hommage aux héros qui se sont sacrifiés pour l’indépendance de la Grèce, le Musée de la Guerre voit le jour en 1975.
Véritable institution présidée à l’époque par Thucydides VALENTIS, professeur à l’Université Polytechnique, le musée est un joyau historique qui attire des milliers de visiteurs chaque année.
Au fil d’expositions permanentes et temporaires, organisées sur quatre étages, nous y avons découvert l’Histoire militaire du pays, depuis Alexandre Le Grand jusqu’à la guerre de Corée en passant par la politique expansionniste menée par l’Empire Byzantin, la Guerre d’Indépendance et les deux Guerres Mondiales.
Au sein de ce musée monumental se démarque notamment la galerie du rez-de-chaussée qui présente une collection exhaustive d’armes anciennes et des costumes militaires des premiers temps de l’Armée grecque.
Site : http://www.warmuseum.gr/
Entrée du Musée de la Guerre d’Athènes.