Indifférents aux problèmes des Français tout au long de l’année, les dirigeants de partis aiment se montrer à l’occasion des élections. L’élection législative partielle de dimanche dans la 4e circonscription du Doubs, dans l’agglomération de Montbéliard, ne fait pas exception.
Depuis quelques jours, c’est un véritable défilé politique qui se déroule dans la petite circonscription de l’extrême nord-est du département, à la frontière avec la Suisse : Laurent Wauquiez, Marine Le Pen et Xavier Bertrand pour les libéraux-conservateurs – Nicolas Sárközy n’a pas encore confirmé sa possible venue, conditionnée par le passage au second tour du candidat de l’UMP – ; pour la gauche, délaissant les affaires de la France, c’est Manuel Valls en personne qui viendra motiver les socialistes.
Il s’agit de renouveler le siège de l’ancien ministre de l’Économie failli du gouvernement Hollande. L’étranger juif Pierre Moscovici a, depuis, été recasé comme commissaire européen – où il perçoit le très confortable salaire de 24 374 euros par mois sans compter tous les avantages : ses seules « indemnités de résidence » représentent trois fois le salaire d’un employé au SMIC en France ; il bénéficie d’une prime de « frais d’installations » de 41 334,40 euros, soit plus de 3 fois le salaire annuel d’un smicard, etc.
Il n’avait été en 2012 qu’à la faveur d’une triangulaire, totalisant au second tour 49,3 % des voix contre 26,2 % à l’UMP et 24,5 au FN.
Le scrutin devrait être cette fois très différent : les candidats du PS (Frédéric Barbier) et de l’UMP (Charles Demouge) sont aussi peu connus que celui du FN, Sophie Montel, candidate dans la circonscription depuis 13 ans. Or, cette dernière, avec 23,9 % était arrivée devant l’UMP (23,2 %) au premier tour en 2012, loin derrière Pierre Moscovici (40,8 %). L’effondrement du Parti socialiste depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande rend possible plusieurs scénarios, dont un élément récurrent et la probable qualification pour le second tour de la candidate FN, profitant d’une région plongée dans le déclin économique depuis des années et soumis à l’invasion. Un échec du FN serait un coup dur pour Marine Le Pen qui a déjà laissé entendre que son père viendrait soutenir la candidate pour le second tour.
La non-qualification du candidat de l’UMP serait également considéré comme un important échec, deux mois après la prise en main du parti par Nicolas Sárközy, comme ce le serait pour le PS si son candidat était éliminé dès le premier tour dans une circonscription majoritairement détenue par la gauche depuis vingt ans. Compte-tenu de la participation habituellement très faible lors des élections législatives partielles, l’hypothèse d’une triangulaire est exclue.
La présence d’un autre des treize candidats présents (pour les parti nationaux : Vincent Adami pour le Front de gauche (FG), Bernard Lachambre (pour Europe écologie-Les Verts (EÉLV), Michel Treppo pour Lutte ouvrière (LO), et Alde Vinci pour le Parti de la France (PDF), comme pour les candidatures locales ou parasitaires : Jean-Claude Bonnot, Ismaël Boudjekada, Yannick Hervé pour l’Union populaire républicaine (UPR), Marc Ouchebbouk, Nicolas Rousseaux pour le Rebond citoyen et le communiste Antonio Sanchez) au second tour paraît très peu probable.
À quelques semaines des élections de mars, cette législative partielle a également valeur de test pour l’ensemble des partis, d’autant qu’elle intervient après la grande manipulation médiatico-politique liée aux incidents du torchon antifrançais Charlie hebdo.
Le Parti de la France présente un infatigable combattant de la cause nationale à cette élection, Alde Vinci. Ancien membre du Front national, il a rejoint le PDF lors de la trahison de la direction du parti d’extrême droite.
« Nous entendons défendre la liberté économique et l’initiative privée en assurant la promotion de nos entreprises et les filières agricoles, artisanales et industrielles en réduisant les charges qui pénalisent notre compétitivité et nos emplois.
Nous affirmerons le droit de la France à rester française et le droit du peuple à rester lui même. Nous refuserons le droit de vote aux étrangers pour les élections municipales et toutes les autres élections. Nous combattrons la colonisation migratoire et islamique de la France et de l’Europe.
[…]Nous voulons dénoncer cette mondialisation sauvage et cette concurrence déloyale. Tout ceci se fait au détriment des emplois de nos concitoyens.
Rétablir la sécurité des Français, la justice et l’ordre public sera également une de nos priorités ».
a-t-il expliqué dans un entretien à La Nouvelle Gazette.