Dans un communiqué commun, la Fédération syndicale européenne des services publics (EPSU, European Federation of Public Service Unions), la Fédération européenne des syndicats de l’alimentation, de l’agriculture et du tourisme (EFFAT, European Federation of Food, Agriculture and Tourism Trade Unions) et l’Union internationale des employés de service (SEIU, Service Employees International Union) a dénoncé les pratiques fiscales de l’entreprise américaine McDonald, qui gère plusieurs milliers d’établissements de malbouffe en Europe.
Entre 2009 et 2013, le géant américain aurait réussi à échapper à 1,05 milliard d’euros d’impôts grâce à un montage financier. L’entreprise a fait transiter plus de 3,7 milliards d’euros vers l’une de ses filiales au Luxembourg, la McD Europe Franchising, pays où n’a acquitté que des impôts dérisoires – 16 millions d’euros sur cinq ans – au lieu des 1,05 milliard que l’entreprise aurait dû reverser normalement aux fiscs de différents pays européens.
L’État français a été la principale victime de la multinationale et a perdu entre 386,2 et 713,6 millions d’euros selon les syndicats, sans compter les 308,9 à 570,9 millions d’euros de pénalités dont devrait s’acquitter la société.
« McDonald’s a délibérément diminué son exposition fiscale en Europe pour un montant total de plus d’un milliard d’euros sur une période de cinq ans. Nous demandons à la Commission européenne, aux autorités fiscales nationales, ainsi qu’à la commission spéciale du Parlement européen d’examiner de près les pratiques fiscales de McDonald’s avant de prendre les mesures appropriées »
concluent les trois fédérations syndicales.
Malgré les révélations de nombreux scandales grâce uniquement à des personnes issues de la société civile parfois contre la volonté des gouvernements, aucune mesure concrète n’a été prise contre ces pratiques.
La France compte plus de 1 200 établissements de malbouffe McDonald à travers l’ensemble du territoire national.