Il y eut une époque où le Front national se dressait contre les lois liberticides. Il fut un temps où les dirigeants du FN dénonçait la loi Pleven (1972), et même, beaucoup plus timidement, déjà, la loi Gayssot-Fabius (1990). Depuis, tout au contraire, le parti d’extrême est devenu le seul à aller plus loin ces lois antifrançaises. Plus incroyable encore : la dirigeante du parti exige désormais que les autres partis appliquent fermement les lois dites antiracistes, c’est-à-dire racistes antiblanches.
L’antiracisme, le politiquement correct et « l’insupportable juive de la pensée » n’ont jamais été aussi dogmatiquement appliquées qu’au Front national. Le parti d’extrême droite bénéficie pour cela de très actifs relais, à savoir l’ensemble de la presse du système, les organisations antifascistes et les groupuscules communautaristes antifrançais qui se chargent de dresser les listes des membres du FN qui refusent la pensée unique. Ces derniers n’ont jamais la chance d’être entendus, ni même d’être défendus par les « radicaux » qui, comme les autres, courbent l’échine devant leurs maîtres.
Sur ordre de l’Union des étudiants juifs en France (UÉJF) et de SOS Racisme, la direction du Front national a signé hier les suspensions d’une dizaine de candidats. Ces derniers ont eu le malheur de penser que leur parti avait une conception plus large que les ennemis de la France de la liberté d’expression. Mais leurs propos, insuffisamment antiracistes, républicains ou anti-antisémites, leurs déclarations trop peu valorisantes de la « diversité » et de la décadence des mœurs ont conduit le néo-FN à les suspendre immédiatement – en pleine campagne électorale – avant un passage expéditif dans une commission de discipline dont les résultats sont connus d’avance.
Avant tout jugement et sans même avoir étudié leur dossier, Marine Le Pen a d’ailleurs déclaré que s’ils étaient élus, ils « ne seront pas élus du Front national ».
« Tout le monde peut avoir des brebis galeuses [sic] »
a déclaré la présidente du parti d’extrême droite du système, fière de se soumettre aux oukases des associations de l’anti-France – qui, outre leurs délations contre des Français, ont par ailleurs annoncé qu’elles traîneraient les dissidents devant les tribunaux.
La misérable soumission du FN à ses ennemis – d’autant plus lâche que pour la plupart des propos aucune infraction ne devrait être retenue devant la justice – ne change rien au comportement de ces derniers. Dans un communiqué, les deux associations ont très violemment attaqué le FN.
« L’UEJF et SOS Racisme portent plainte contre 10 candidats aux départementales pour des propos racistes et antisémites tenus sur le Net
L’Union des étudiants juifs de France et SOS Racisme portent plainte contre 10 candidats du Front national, candidats aux élections départementales de mars 2015, pour des propos racistes et antisémites tenus sur le Net.
Ces propos, tenus il y a moins d’un an sur des réseaux sociaux en accès public, ont tous fait l’objet de constats d’huissier. Certains de ces propos seront révélés dans le journal l’Obs, en date du jeudi 12 mars 2015.
Une plainte est en cours pour ces 10 candidats différents, pour des faits de diffamation raciale, injure raciale, et provocation publique à la haine raciale, tantôt racistes (tel Thierry Kern, candidat à Brunstatt : “ces musulmans de merde il faut qu’ont s’en débarrassent avec tout les moyens possibles en France comme en Europe” ou antisémites (comme Jeremie Aycart, candidat à Limoges : “Les banques dirigent le monde, les juifs dirigent les banques, les #juifs ont le permis d’assassiner !”).
Pour Sacha Reingewirtz, Président de l’Union des étudiants juifs de France : “Voter Front national, c’est voter pour un parti qui encourage plusieurs candidats ouvertement racistes et antisémites à faire de la politique.”
Pour Dominique Sopo, Président de SOS Racisme : “Le Front national n’a pas changé. Sous ses dehors prétendument respectables, il reste ce parti de la haine brute envers la figure de l’Autre.” »