Une fusillade s’est déroulée vers 18 h 30 vendredi soir dans le centre de Grenoble, près de la place Saint-Bruno, « connue pour son trafic de drogue », précise un médiat, sans mentionner « avec la complicité active de leur République ». Les assaillants ont ouvert le feu sur la place puis à l’intérieur de la boucherie Les Halles Saint-Bruno, gérée par un étranger, Cheims Boudoudou.
Selon les premiers éléments de l’enquête, un individu de 23 ans, circulant à scooter, s’est réfugié dans l’établissement après avoir essuyé des tirs. Il a été blessé d’une balle dans chaque jambe. L’individu, amené aux urgences par des « inconnus », très probablement un trafiquant de drogues, affirme ne pas avoir d’informations sur l’identité et les motivations qui ont conduit ses agresseurs à lui tirer dessus.
Quatre heures plus tard, vers 22 h 30, un groupe de criminels très lourdement armés s’est invité sur la place. Les individus ont ouvert le feu en pleine rue, à une heure où la place était fréquentée avec la chaleur préestivale, à une vingtaine de reprises avec des fusils à pompe, des pistolets automatiques et une kalachnikov.
Ils auraient tiré dans tous les sens, mais visé plus particulièrement une table où étaient assis cinq individus dont l’un a été touché.
Dans les deux cas, il n’y a eu aucune interpellation, aucune intervention de la police, aucun criminel abattu sur place, les autorités se contentant d’évoquer l’hypothèse de règlements de comptes comme si cela justifiait les faits et dédouaner la passivité du régime.