Malgré les attentats – ou grâce à eux – la « COP21 » pourra se tenir à Paris à partir de la fin de la semaine. La 21e Conférence des parties (CP, Conference of the Parties 21, COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), si elle peut être finalement organisée et se dérouler jusqu’à son terme, aura un immense coût financier et écologique, en grande partie payé par le contribuable français pour le premier, et sans résultats probants pour le second. La venue des quatre coins du monde de milliers « d’experts », de diplomates, de journalistes, de politiciens, de toute la caste dirigeante qui est responsable de la situation, augmentera très largement la pollution, comme les ralentissements et la déstabilisation que la COP21 créera sur les routes françaises.
Dans la plus totale improvisation, après avoir fait la publicité durant des semaines pour les transports en commun, le gouvernement a au contraire vendredi diffusé des informations demandant au public de ne pas prendre les transports publics, mais de ne pas non plus utiliser les moyens de transport privés pour se rendre à Paris et circuler dans les zones touchées par la COP21.
À ces mesures annoncées un vendredi pour entrer en vigueur dès dimanche sans la moindre possibilité pour les entreprises et les administrations pour s’organiser se sont ajoutées des interdictions pures et simples, prises également dans la panique. Les poids lourds seront interdits de circuler dans toute l’Île-de-France de dimanche midi à mardi.
« Cette décision prise sans concertation aucune et sans les délais de prévenance nécessaires[…] prend à rebours et porte un coup sévère à l’économie des entreprises de transport routier non seulement d’Île-de-France, mais de toute la France. […] Le déficit d’information des pouvoirs publics est incompréhensible et inacceptable »,
a dénoncé la Fédération nationale des transports routiers (FNTR).
La prise de ces mesures au dernier moment laisse mal augurer du déroulement de la COP21 pour les usagers de la route.