L’année 2016 s’annonce comme l’année 2015 dans les prisons de Christiane Taubira. Dans celle de Condé-sur-Sarthe, décrite comme « ultra-moderne » et « la plus sûre de France », les problèmes et violences se sont multipliés depuis l’ouverture. Le centre pénitencier a été inauguré en 2013 par l’indépendantiste antifrançaise. Lundi, deux surveillants ont été pris en otage lors de la distribution des repas.
Un criminel de 27 ans, armé d’un couteau artisanal, a maîtrisé le gardien venu lui porter son repas en lui posant son arme sous la gorge et l’a fait rentrer dans sa cellule après l’avoir frappé. Il a ensuite contraint l’un des collègues de son otage à les rejoindre, sous la menace de s’en prendre au premier gardien.
L’alarme a été déclenchée par les deux fonctionnaires pris en otage ; mais dans cette prison « ultra-moderne » vieille de moins de trois, un défaut technique a empêché une partie du personnel d’être averti.
Les deux gardiens ont été menacés verbalement et physiquement avant d’être libérés par des secours venus… des autres bâtiments, leurs collègues les plus proches n’ayant rien su de l’agression. Lors de l’intervention, le criminel a attaqué les nouveaux venus, ce qui a permis aux otages de s’enfuir.
« On est passé à côté d’une catastrophe qui aurait pu ébranler toute la pénitentiaire. […] Pourquoi ce détenu qui est rentré avec plusieurs heures de retard de permission, qui a saccagé sa cellule [en incendiant notamment son matelas], une cabine téléphonique, qui insulte et menace les personnels pénitentiaires, était-il seulement en confinement en cellule ordinaire ? »
s’est interrogé un syndicat du système.
En comparution immédiate, le criminel multirécidiviste, qui avait déjà attaqué d’autres gardiens, a réclamé – et obtenu – un report d’audience pour « préparer sa défense ».
« Compte tenu de la gravité des faits, mes réquisitions ne se compteront pas en jours, ni en semaines, ni en mois, mais en années »,
a affirmé le procureur.