Dans un arrêt rendu vendredi, les juges de la Cour constitutionnelle allemande ont rejeté toute possibilité d’interdiction générale du voile islamiste à l’école.
« Une interdiction générale des manifestations religieuses dans l’apparence extérieure des enseignants et enseignantes dans les écoles publiques n’est pas compatible avec la liberté de croyance »
ont prétendu les mêmes juges qui n’ont rien trouvé à redire concernant l’enfermement d’avocats et d’historiens contestant la version juive de la Seconde Guerre mondiale, ni contre la destruction de tombes de patriotes allemands.
Selon ce jugement, les islamistes voilées ne peuvent être refusées dans les écoles que si le port du voile – marqueur non pas de l’islam dans lequel il a été absent durant des décennies, mais de l’islamisme provocateur et conquérant – gênait le fonctionnement de l’école. Il faudrait donc que la direction d’un établissement – déjà assez courageuse pour affronter les accusations de racisme et d’islamophobie – prouve que le voile islamiste est une « gêne » conséquente pour interdire à une islamiste de donner des cours avec un voile.
Ce jugement valide donc l’ouverture des écoles aux islamistes qui manifestent dans leur apparence extérieure leur appartenance religieuse, le voile étant revendiqué comme un signe de soumission à Allah.
Le système a imposé plusieurs millions d’islamistes aux Allemands – ils sont officiellement plus de 4 millions déjà et sans doute beaucoup plus, causant depuis de nombreuses années de nombreux problèmes. En particulier, le pays est occupé par des millions de Turcs qui refusent toute intégration, assimilation et demeurent les agents actifs du régime d’Ankara. À partir de 2003, plusieurs provinces avaient adopté des lois pour confirmer l’interdiction de ce signe ostentatoire qu’est le port du voile pour les institutrices et professeurs musulmanes.
La Cour constitutionnelle va encore plus loin puisqu’elle attaque à l’inverse la religion, les « valeurs » et les « traditions » chrétiennes et occidentales, dont elle exige qu’elles ne soient plus « privilégiées » (sic), comme c’est le cas en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Les islamistes se sont réjouis du jugement :
« Même si ce jugement ne signifie pas une autorisation générale du port du voile, il est très réjouissant. Cela valorise les femmes musulmanes en Allemagne et leur permet de participer à la vie sociale comme des citoyennes avec des droits égaux »
a fanfaronné Nurhan Soykan, la secrétaire générale du Conseil central des musulmans d’Allemagne, parlant d’un « signal positif ». Elle a affirmé avoir pleuré de joie à l’annonce du jugement.
« Je suis très satisfaite de [ce jugement]. Le verdict de Karlsruhe envoie un signal clair que le foulard n’est pas en soi suffisant pour justifier un danger possible. Ainsi, le port du foulard ne peut être interdit sous peine d’inconstitutionnalité. […] Il s’agit d’une déclaration très importante »
a ajouté l’activiste turque.
Deux islamistes avaient porté plainte en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. La première s’était engagée à ne pas porter le voile islamiste à l’école, mais avait violé sa promesse rapidement avant de porter plainte. La seconde, qui, sans doute pour faciliter l’intégration, enseigne le turc, avait été renvoyée car elle refusait de retirer son voile.
Rappelons que plusieurs provinces allemandes interdisent de simples marques de vêtements car considérées comme « nationalistes », sans que la Cour constitutionnelle ne trouve cela inconstitutionnel.