Barack Obama a pris la parole hier devant les Américains pour leur annoncer l’extension de l’implication de l’armée américaine dans la lutte contre l’État islamique (ÉI) et visant à la destruction du groupe islamiste. Cette opération se fera avec un vote au Congrès, et impliquera des « alliés », dans une « vaste coalition » qu’il n’a aucunement dételée. Les États-Unis vont envoyer encore 475 conseillers militaires en Irak pour soutenir notamment l’armée irakienne.
Lors de son intervention d’une quinzaine de minutes, il a surtout annoncé que des frappes seraient menées aussi en Syrie, ce qui pourrait conduire à une guerre contre le gouvernement syrien. Le pouvoir syrien a en effet donné son accord à des frappes contre l’ÉI sur son territoire, à la condition que le gouvernement soit informé des actions menées sur son territoire. Les États-Unis avaient annoncé qu’ils refusaient de partager leurs informations avec la Syrie. Barack Obama n’a pas abordé ce sujet hier.
La lutte contre l’ÉI pourrait être l’occasion cherchée depuis des mois par les faucons pour déclencher une guerre contre Bachar al-Assad. Cette intention doit d’autant plus être redoutée que le président américain a annoncé que l’aide aux rebelles « démocrates » en Syrie allait être étendue et que le président américain a annoncé avoir obtenu l’accord de l’Arabie séoudite pour y accueillir des bases d’entraînement pour les rebelles.
« Nous nous battons pour la liberté, la justice et la dignité »
a osé Barack Obama durant son discours quelques jours après les révélations sur les tortures commises par la CIA ces dernières années.
« Ce n’est pas notre guerre personnelle. La puissance américaine peut apporter une contribution décisive mais nous pouvons faire cette guerre à la place des Irakiens. Nous ne pouvons pas non plus remplacer nos partenaires arabes pour rendre la région plus sûre. Notre objectif est clair : nous affaiblirons et, à terme, détruirons l’État islamiste par une stratégie globale de contre-terrorisme ».
a-t-il encore prétendu.