Alors que le gouvernement conservateur-socialiste tente d’étouffer un énorme scandale, le ministère de la Santé a instauré au 1er janvier un droit d’admission de 25 euros pour les malades entrant à l’hôpital.
« Cette mesure est nécessaire et justifiée socialement »
a déclaré le ministre Antonis Georgiadis. Les socialistes du PASOK qui ont voté la mesure au parlement, conformément aux volontés de la bureaucratie européiste et du FMI, et qui se partagent les ministères avec les libéraux-conservateurs, font semblant aujourd’hui de dénoncer cette mesure, dans l’espoir d’éviter un naufrage total lors des prochaines élections.
Une défaite qui s’annonce d’autant plus violente pour les partis au pouvoir que celui-ci tente d’étouffer un énième scandale. L’ancien directeur général adjoint aux armements au sein du ministère de la Défense a reconnu avoir accepté environ 12 millions d’euros en pots-de-vin lors de la signature de divers contrats d’armement. Les sommes issues de la corruption pourraient être beaucoup plus importantes : parmi son immense patrimoine, les juges ont découvert quelque 14 millions d’euros à l’origine inexpliquée sur les comptes du fonctionnaire à Singapour.
Mis en examen et inculpé, il aurait remboursé à peine la moitié de l’argent selon le ministère des Finances qui tente, comme l’ensemble du gouvernement, de cacher cette affaire qui n’a été révélée qu’au début de l’année.
Quatorze millions d’euros, cela représente plus du tiers de ce que rapporterait la mesure des 25 euros de droit d’admission à l’hôpital. Un nouveau scandale qui devrait fortifier encore l’extrême gauche et les nationalistes de l’Aube dorée pour les prochaines élections municipales.
Ce scandale, qui met notamment en cause des entreprises françaises, a bénéficié comme à l’accoutumée du total silence des médiats français.