Hongrie : référendum manqué pour Viktor Orban, le danger du souverainisme
En Hongrie, le Premier ministre Viktor Orban a enregistré dimanche 2 octobre une défaite qui n’était pourtant pas attendue ni prévue par quiconque. Même si 98,32 % des électeurs qui avaient fait le déplacement jusqu’aux urnes ont rejeté, pour la Hongrie, la solution européenne de saupoudrage des envahisseurs dans tous les pays de l’Union, le faible taux de participation, autour de 44,35 %, invalide légalement le résultat de la consultation ! Et la conséquence a rapidement été tirée par Bruxelles et les européistes qui ont beau jeu de jubiler : la décision du Conseil européen du 22 septembre 2015, consistant à répartir par quota dans tous les pays de l’Union les envahisseurs ayant violé le sol européen, reste légitime et n’a pas été remise en cause par la « sécession » d’un peuple dans les formes légales…
Viktor Orban a été soutenu par ses partisans, mais désavoué par la majorité du peuple hongrois. N’a-t-il pas ainsi offert, par excès de confiance, un avantage aux partisans de l’invasion migratoire ? Au-delà de la Hongrie, même si Viktor Orban continue de porter l’étendard du non à la politique migratoire bruxelloise, l’issue de ce référendum a peut-être fragilisé la position des pays du groupe de Visegrad (la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie) qui en fermant leurs frontières s’étaient jusque là fait les champions de l’opposition de « l’Europe des peuples » à l’immigrationnisme laxiste de la chancelière Merkel ?
Cette consultation électorale illustrent combien il faut se méfier de la fièvre urnatoire démocratique présentée partout comme un modèle de gouvernement… et combien le souverainisme à base de referendum (fut-il d’initiative populaire) peut être un boomerang à l’effet inverse de celui recherché…