Durant un bref séjour à Jérusalem, ce Lundi, le grand rabbin de Russie Berel Lazar a dit sa satifaction que 60 à 70 % des Juifs russes veuillent des unions juives, alorss qu’à l’époque soviétique les mariages mixtes affectaient 80% de cette population.
Le journaliste Andrew Friedman de l’agence juive Tazpit Press Service rapporte le sentiment de cette haute personnalité que jamais, même durant la période soviétique, les juifs ne s’étaient sentis aussi libres qu’aujourd’hui et « plus en sécurité en Russie que partout ailleurs en Europe ». Cette appréciation rejoint celle du patron des parfums Lauder qui présidait naguère le Congrès juif mondial tenu à Moscou. Et le rabbin de manier le paradoxe que la jeune génération se sent aujourd’hui plus libre que ses parents ou, pour user des mots précis du ministre du culte, « elle comprend réellement que leurs parents ont vécu dans une sorte d’esclavage- qu’ils n’avaient pas de liberté de choix, qu’ils étaient forcés de penser d’une certaine manière et de vivre dans la crainte ».
Cela signifie qu’ils ne pouvaient que s’exprimer sous une forme indirecte, socialiste, bolcheviste, tandi que désormais ils ont atteint une telle maturité qu’ils appellent chat un chat, comme le dit le poète Boileau, et n’ont plus besoin de masquer leur présence.
« Quand ils viennent à la Pâque (Pesach) », si l’on traduit littéralement les propos de cet intime du Président Poutine, ou, en termes plus fleuris,qu’ils quittent la prison de l’Egypte, comme l’on pourrait désigner la maison du passé, « ils ressentent leur liberté ». Il se rappelle que venu à Moscou en 1990, ayant été instruit, faut-il le préciser, aux USA et né sur le sol italien, naturalisé russe par l‘appui du Président, l’on ne parlait que de transparence (glasnot) et de restructuration (perestroika), et que de loin, en effet, un manque de liberté à l’occidentale a certain degré de réalité, mais que vu de l’intérieur, d’après la vie juive, tous les usages sont respectés en complète tranquillité, que l’on peut allumer les chandeliers, « bâtir une synagogue à un endroit important » .Et de conclure qu’il n’y a jamais eu en Russie un temps aussi positif (« such a positive time for jews ») pour les juifs.
Le même magazine exprime ailleurs la satisfaction complète de l’ European Jewish Association (EJA), basée à Bruxelles pour la politique du prétendu nationaliste ou mieux dit, à parler ironiquement, national-sioniste hongrois, le Premier Ministre Viktor Orban et salue bruyamment sa brillante réélection de Dimanche dernier, en lui demandant de soutenir, comme il l’a fait jusqu’à présent, avec son parti Fidesz les droits culturels des Juifs hongrois et ceux de l’Etat d’Israël !
« Vous avez été un défenseur ferme d’Israël sur la scènne mondiale , en allant récemment à l’encontre des vents dominants de l’Union Européenne et en soutenant le mouvement pour reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. »
Et le Président fondateur de cette association avocate du mouvement de la colonisation sioniste, Menachem Margolin de faire miroiter au Premier Ministre une belle carrière, comme il est rapporté des promeses faites au Christ dans l’Evangile, s’il se soumet, par le Tentateur : « Aussi longtemps que vous continuez de montrer la voie juste quand il arrive de défendre et de porter haut les droits juifs (jewish rights), vous continuerez de recevoir notre soutien » a écrit le rabbin Margolin à Victor Orban.
Pierre Dortiguier