Sur le plan historiographique, l’usage est de résumer l’affrontement politique au XIXème siècle comme le combat engageant une Droite libérale et une Gauche radicale présumément socialiste ; les récits et les mémoires oublient bien souvent ces catholiques, qui au nom d’une morale et d’une éthique propres, incarnèrent la lutte contre la modernité. Le Catholicisme social, forme conjoncturelle de la Doctrine sociale de l’Église, se constitua en un mouvement autonome, véritable troisième voie face aux impasses libérales et socialistes. « Nous voulons une solution de la question sociale, voilà tout, et cette solution, nous la demandons à la tradition chrétienne » déclarait l’une des figures de proue du mouvement, Albert de Mun. De ce courant protéiforme et éminemment social cet essai tente de saisir l’essence ; celle-ci fit sa force et impacta son temps puis se dilua dans les dédales des compromissions.
Léo Imbert est un jeune historien des idées. Il s’agit de son premier ouvrage.
Nombre de pages : 696
Prix : 28 €
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