« Pour nous, la tradition n’est pas seulement le passé. Elle est d’abord la permanence dans le développement. Les choses étant ainsi – et telle est la base philosophique des doctrines traditionalistes – les institutions d’un peuple ne peuvent jamais être considérées comme le résultat d’un acte relevant exclusivement de la volonté personnelle ou comme une imposition délibérée d’un groupe plus ou moins important d’individus. La société est une création, et non une construction. Elle n’est pas un mécanisme. Et parce quelle est une création, son existence est conditionnée par certaines lois naturelles et c’est de l’action convergente de celles-ci qu’un jour elle est née.
Par tradition, nous devons donc entendre nécessairement l’ensemble des habitudes et tendances qui ont cherché à maintenir la société dans l’équilibre des forces qui lui avaient donné naissance et qui lui ont permis de durer dans la mesure où elle les a respectées.
La tradition pour nous, ne vaut pas sentimentalement comme valaient les ruines pour les romantiques, comme une chose morte que la nostalgie aurait pénétrée de son parfum étrange. La tradition, pour nous, vaut comme permanence dans la continuité. La rompre, c’est couper la séquence héréditaire, c’est rompre les antécédents moraux et sociaux dont nous sommes un maillon ajouté. »
Par tradition, nous devons donc entendre nécessairement l’ensemble des habitudes et tendances qui ont cherché à maintenir la société dans l’équilibre des forces qui lui avaient donné naissance et qui lui ont permis de durer dans la mesure où elle les a respectées.
La tradition pour nous, ne vaut pas sentimentalement comme valaient les ruines pour les romantiques, comme une chose morte que la nostalgie aurait pénétrée de son parfum étrange. La tradition, pour nous, vaut comme permanence dans la continuité. La rompre, c’est couper la séquence héréditaire, c’est rompre les antécédents moraux et sociaux dont nous sommes un maillon ajouté. »