Lundi, le jury du Fémina étranger récompensait Zeruya Shalev pour Ce qui reste de nos vies (traduction Laurence Sendrowicz), ouvrage sur Israël. « Je ne quitterai jamais Israël » annonçait l’auteur.
Mardi, c’est sans surprise à Lily Brett, 67 ans, qu’a échu le prix Médicis étranger pour son ouvrage de fiction Lola Bensky (traduction : Bernard Cohen), du nom d’une fille de « rescapés [!] de la Shoah ». Ce sujet avait permis à l’auteur d’être, pour la première fois, traduit en français. Un roman aussi original méritait bien une telle récompense.
Malgré les pronostics, ce n’est pas au Goncourt qu’a triomphé David Foenkinos pour Charlotte [Salomon] mais au Renaudot. Le sujet ? La vie d’une juive, bien entendue, et morte à Auschwitz. Originalité, toujours. Il s’agit d’une sorte de très longue chanson pop dans le style des meilleures compositions de Didier Barbelavie et Félix Grave :
« Elle est belle, avec de longs cheveux noirs comme des promesses. […]Le bonheur devient une île dans le passé, inaccessible. […]J’éprouvais la nécessité d’aller à la ligne pour respirer.
Alors j’ai compris qu’il fallait l’écrire ainsi. »
Le livre avait été quasi unanimement décrié pour sa médiocrité, mais « shoah oblige »…
La grosse déception du jour est venue du Goncourt, qui n’a pas récompensé directement un livre sur le Mythe ou sur la grandeur de l’État criminel d’Israël. Petite satisfaction tout de même : le prix est allé à Lydie Salvayre pour un ouvrage de propagande marxiste, qui vise à dénoncer le nationalisme et l’Église catholique. Dans Pas pleurer l’auteur accable les patriotes espagnols pour faire oublier les et exonérer les Rouges de leurs crimes et tenter de faire croire que les massacres commis durant la décennie qui a précédé le soulèvement nationaliste n’ont jamais jamais existé…
Le choix va devenir problématique pour les derniers prix : ne restent plus en lice à récompenser que Ce sont des choses qui arrivent de Pauline Dreyfus – une charge contre les Européens en lutte contre l’Hydre durant la Seconde Guerre mondiale –, La famille Middlestein de Jami Attenberg et L’Oubli de Frederika Amalia Finkelstein.
Et pour connaitre les prochains, voici la liste complete dressee depuis belle lurette par le Gouvernorat :
http://www.centrefleg.com/rentree-litteraire-5775/