On peut être « pro » ou « anti » sioniste, mais on constate que les Israéliens se moquent entièrement des récriminations, des mises en garde ou des recommandations de la communauté internationale, pour tout ce qui concerne leurs politiques intérieure et étrangère.
Comme peuple souverain, ils appliquent ce qui leur semble bon pour la défense de leurs intérêts, de leur population et de leur sphère d’influence. Tel le blocus de Gaza …
GAZA : 363 km2. 1,8 million de palestiniens s’entassent dans ce véritable camp de concentration à ciel ouvert et portes closes (4 950 habitants au km²).
Pourtant, le 29 novembre 1947, l’assemblée générale de l’ONU vota le partage de la Palestine en trois morceaux. Par cette résolution 181, 56 % du territoire est dévolu à un État juif (558 000 juifs et 405 000 arabes), 43 % est accordé aux Palestiniens (804 000 palestiniens et 100 000 juifs) et le dernier pourcent concernant les lieux saints est placé sous tutelle des Nations unies, avec la désignation d’un gouverneur.
Ce partage est considéré depuis comme la“nakba”(catastrophe) par les Palestiniens et devient dès lors la source d’un des plus longs conflits qui perdure à ce jour, avec ses rivières de sang, ses torrents de haine et ses cortèges de souffrances.
Le 11 décembre 1948, l’ONU vote sa résolution 194 qui place Jérusalem sous mandat international et garantit le principe des droits existants. Contre l’avis général, Israël a déclaré Jérusalem sa capitale et après le conflit de 1967, l’état hébreu occupe l’Est de la ville.
La résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU, le 22 novembre 1967 précise bien :
« Le Conseil de sécurité affirme que l’accomplissement de la Charte des Nations Unies exige l’instauration d’une paix juste et durable au Moyen-Orient qui devrait comprendre l’application des deux principes suivants :
a) retrait des forces israéliennes des territoires occupés lors de la guerre des six jours (en juin 1967)
b) cessation de toutes assertions de belligérance ou de tous états de belligérance et respect et reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région et de leur droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues…
Les résolutions 476 du 30 juin 1980, 478 du 20 août 1980 et 672 du 12 octobre 1990, condamnent toutes l’attitude belliqueuse de l’État hébreu et déclarent illégales les lois, la juridiction et l’administration de la ville sainte de Jérusalem.
Peut-on en conclure que l’État sioniste est un facteur de déstabilisation perpétuelle de la paix au Proche Orient et comme l’a écrit l’écrivain dissident israélien Israël Shamir :
« État qui ne rassemble que la racaille des communautés juives mondiales » ?
Il est tout de même curieux de constater une évidence : bien avant le blocus de Gaza, la communauté internationale avait instauré elle aussi des blocus et des embargos envers l’Afrique du Sud, la Rhodésie, l’ex-Yougoslavie, l’Irak de Saddam Hussein et ensuite pour la Syrie de Bachar al-Assad. Depuis des décennies, l’Oncle Sam étrangle Cuba… Combien de manifestations des pleureuses droits-de-l’hommistes ? Combien de pétitions ? Combien de flottilles apportant médicaments, aliments ou objets indispensables à ces nations qui ont été mises au ban de l’humanité avec la complicité des démocrasseux qui nous gouvernent ?
Et lorsque les gouvernements successifs dans les pays d’Europe nous parlent en permanence de « société citoyenne », d’intégration des immigrés, de tolérance ou encore du « vivre ensemble » on ne peut pas rester indifférent aux propos de Jacques Kupfer, co-président du Likoud mondial, ce 15 juillet 2014 :
« Lorsque les alliés ont voulu mettre un terme à la guerre contre l’Allemagne nazie, ils ont détruit la ville de Dresde. À juste titre.
Lorsque les États-Unis ont voulu mettre un terme à la guerre contre le Japon, ils ont détruit Hiroshima et Nagasaki en lançant la bombe atomique. A juste titre.
Si nous voulons mettre un terme à la guerre, nous devons raser Gaza.
Gaza doit devenir un champ de ruines d’où ne peuvent sortir que des gémissements. »1
Qui répand la haine, la vengeance et l’appel à l’extermination du peuple palestinien ?
Depuis 67 ans, les sionistes se torchent le c…l avec les résolutions de l’ONU, pourquoi changeraient-ils maintenant d’avis ? Comme à Belgrade, à Bagdad ou à Tripoli, faudra-t-il contraindre militairement Israël pour faire appliquer les décisions du Conseil de Sécurité et faire respecter le Droit International ?
À juste titre ….
_____________________________________
1Voir Jeune nation, Journal du 26 juillet 2014.