Royaume-Uni : Thomas Mair, meurtrier de Joe Cox, « déséquilibré » ou « radicalisé » ?
L’homme arrêté porteur d’armes quelques minutes après l’homicide de la député travailliste Joe Cox à Birstall a été inculpé dans la nuit de vendredi à samedi. Avec un certain panache, il a répondu au juge lors de sa comparution : « Mon nom est mort aux traîtres, liberté pour la Grande-Bretagne ! ».
Les médiats se déchainent depuis lors pour lui attribuer tous les liens possibles et imaginables avec la « bête immonde », même les plus farfelus ou inconsistants. Comme l’achat d’un magazine ou d’un livre à la maison d’édition de la National Alliance américaine il y a plus de 17 ans ! Ce qui prouve… pas grand-chose, à part peut-être qu’il sait lire.
Toujours est-il que cela tranche fortement avec la façon dont les médiats rendent compte des motivations des auteurs des actes terroristes qui se multiplient dans les pays occidentaux (France, Belgique, États-Unis…). Eux sont très rapidement et unanimement présentés comme « déséquilibrés » ou « radicalisés » dans une volonté manifeste de taire leur origine le plus souvent extra-européenne et leur motivation islamiste jihadiste (de parfaite application du Coran et imitation de leur prophète) !
À moins que l’on assiste, comme pour Orlando, à cette stupide opération de diversion au cours de laquelle Obama a explicitement refusé de dire que le problème venait de « l’islam », préférant mettre en cause la circulation des armes. Restant en cela fidèle à sa bêtise assumée, réaffirmant que « l’État Islamique » n’est pas « islamique » et que les actes de terrorisme islamiste n’ont rien à voir avec l’islam…
Mais Tomas Mair n’aura pas droit à ce « traitement médiatico-politique privilégié » quant à ses motivations. Alors que la député travailliste pratiquait elle-même volontiers ce genre d’euphémisation-manipulation de la réalité. Joe Cox coprésidait le groupe « Les amis de la Syrie » à la Chambre des Communes. Elle ne manquait jamais d’accréditer l’idée que la cause du conflit en Syrie se trouvait dans la répression perpétrée par le régime syrien contre des civils. Laquelle répression aurait été elle-même la cause de la contre-réaction de l’État Islamique, dont elle dénonçait non pas l’islamisme mais l’«extrémisme».