Le Parti des Suédois (SvP, Svenskarnas Parti) n’a pas connu de divine surprise hier. Confronté à la concurrence du faux parti d’opposition des Démocrates suédois, le mouvement nationaliste radical n’a obtenu aucun élu au parlement suédois, ni dans la trentaine de municipalités dans lesquelles il présentait des candidats. Le mouvement a néanmoins montré qu’avec des moyens financiers très limités et en s’appuyant sur des militants très motivés, une campagne très remarquée était possible. Même s’il espérait une dizaine d’élus dans des municipalités, le but n’était pas pour le SvP d’obtenir des députés, mais bien de démontrer la force de son organisation et sa volonté inébranlable au service de la Suède, dans un contexte très particulier, où les patriotes sont confrontés aux actes terroristes réguliers de l’extrême gauche. Les sociaux-démocrates (SAP, Sveriges Socialdemokratiska Arbetareparti) sortent vainqueurs du scrutin législatif avec 31,2 % des voix (+0,4) et 113 sièges (+1) bénéficiant du net recul des libéraux-conservateurs qui reculent de 6,7 points à 23,2 %. Les Modérés (M, Moderata Samlingspartiet) perdent 23 mandats et n’en possèdent désormais plus que 84. Avec 12,9 % (+7,2), l’extrême droite libérale-sioniste effectue la percée annoncée. Les Démocrates suédois (SD, Sverigedemokraterna), qui se définissent désormais comme antiracistes et ne dénoncent que la seule immigration des islamistes radicaux (sic), deviennent le troisième parti du pays en voix et en siège : le parti aura 49 députés (+29) au Riksdag. Ce résultat montre toutefois un changement des mentalités parmi les populations prêtes désormais à voter massivement pour des partis d’extrême droite.
Pour l’extrême gauche, alliés aux sociaux-démocrates au sein de la coalition des Rouges-Verts, les « Verts » (MP, Miljöpartiet de Gröna) recueillent 6,8 % (-0,4) et 24 sièges, tandis que le Parti de gauche (V, Vänsterpartiet) totalise 5,7 % des suffrages (+0,1) et 21 mandats. Du côté des centristes et des libéraux-conservateurs qui forment avec les Modérés l’Alliance, le Parti du centre (Centerpartiet) obtient 6,1 % (-0,4), le Parti du peuple (FP, Folkpartiet liberalerna) 5,4 % (-1,7) et les Démocrates-chrétiens (Kristdemokraterna) 4,6 % (-1) et respectivement 22, 19 et 17 députés. Avec 3,1 % (+2,7), l’Initiative féministe (FI, Feministiskt initiativ) ne sera pas représentée au Parlement. Les autres partis, dont le Parti des Suédois, recueillent au total 0,9 %. Le parti d’extrême droite s’est présenté en « arbitre » de la situation alors qu’aucun des deux blocs n’atteint la majorité absolue. La gauche totalise 43,7 % des voix et 45 % des sièges ; l’Alliance des libéraux-conservateurs perd 10 points à 39,3 % des suffrages pour 41 % des mandats, les députés des Démocrates suédois représentant désormais 14 % à la chambre.