En signe de solidarité avec ceux qui luttent en Espagne contre le démantèlement programmé de la Vallée de los Caídos, dont l’exhumation de la dépouille de Franco n’est que le premier pas, nous publions l’appel des Phalangistes contre la loi sur la mémoire historique et pour un rassemblement de protestation qui s’est tenu hier à Madrid.
L’appel est suivi du communiqué de protestation du Prieur de l’abbaye bénédictine de la Vallée contre la violation des accords conclus entre l’Église et l’État que la Cour suprême espagnole fait semblant d’ignorer.
Communiqué de la coalition ADN contre la loi sur la mémoire historique
et la profanation de la Vallée de los Caídos
Tant la coalition ADN, depuis sa fondation il y a 1 an, que les partis qui l’intègrent depuis les premières ébauches de la sinistre loi sur la mémoire historique, tous ont toujours catégoriquement dénoncé, sans ambage ni demi-mesure, aussi bien la loi en elle-même que son application et ses misérables intentions qui, loin de ce qu’ont continuellement affirmé les initiateurs et promoteurs, ont toujours été la manipulation de la mémoire, la calomnie et la raillerie permanente de personnages, d’organisations politiques et d’institutions d’une période historique déterminée, ainsi que la confrontation continue entre Espagnols pour servir les objectifs de partis, le réveil de haines (la plupart fondées sur des mensonges ) avec des conséquences imprévisibles. S’ajoute à cela la volonté de cacher les crimes commis par ceux dont ils sont les héritiers, le fait également de taire tout ce qu’il y eu de bénéfique dans un régime incomparablement supérieur au régime actuel sur les questions sociales, nationales, morales, de souveraineté, de sécurité et de justice…
Et tout cela pratiquement sans possibilité de rétablir la vérité sous menaces d’amendes et même de peines de prison pour qui remet en question « l’esprit de la loi » et son interprétation.
Cette loi a été initiée en 2007, mais déjà depuis la Transition et le début du régime de 1978 les bases étaient posées pour ancrer le mensonge et le sectarisme dans la société et les institutions espagnoles, de façon à ce que quand le PSOE, avec le soutien inconditionnel des communistes et séparatistes lança sa loi, leurs fausses intentions présentées comme louables, avaient déjà été assimilées par la majorité des Espagnols.
Mais il serait injuste d’accuser exclusivement la gauche des conséquences de cette loi infâme, car le Parti Populaire tentant de montrer patte blanche quand il était en quête de suffrages, s’est renié en affichant finalement sa complicité constante aussi bien dans l’application enthousiaste de la loi comme dans le fait de ne pas y avoir changé une seule virgule lorsque, parvenu au pouvoir, il a gouverné avec une majorité absolue !
Tout ce qui est légal n’est pas nécessairement juste ! Et de fait, en Espagne, il est tristement habituel de voir que plus une chose est injuste plus il est possible qu’elle devienne légale. Et la loi sur la mémoire historique est un cas paradigmatique de cette règle qui se vérifie chaque fois un peu plus. Cette dernière année, depuis l’arrivée au gouvernement de Pedro Sanchez, se produisent des rebondissements dans l’application de cette loi pour des raisons clairement électorales, mais pas seulement, qui présente comme un compromis la profanation de la Vallée de los Caídos, incluant d’abord l’exhumation du Général Franco (victime d’un acharnement revanchard maladif), et en germes bien sûr pour plus tard celle de José Antonio Primo de Rivera (assassiné par les ancêtres de ceux qui promeuvent cette loi), ainsi que d’autres « réformes » faciles à deviner pour convertir la basilique de Cuelgamuros et ses alentours en une espèce de parc des horreurs à la grande gloire des manipulateurs de l’histoire, auxquels il plairait de parachever leur objectif par le renversement de la Croix même, intention qu’ils ont manifesté en plus d’une occasion !
A l’offensive politique s’ajoute dernièrement celle de l’autre bras quasi entièrement sous la dépendance du Système, celle du pouvoir judiciaire qui, avec la récente sentence du Tribunal suprême; appuie les intentions profanatrices du gouvernement et de ses associées politiques, et leur donne le champ libre pour que les restes mortuaires de l’ancien Chef de l’État soient exhumés de leur sépulture, pourtant dans un lieu sacrée, contre la volonté de sa famille, du Prieur de la Vallée, de la communauté bénédictine, et de toutes les associations et fondations qui se sont battues ces derniers mois contre cette décision sinistre d’un gouvernement qui fait de l’outrage sa meilleure arme politique. Il ne s’est pas levé en défense de la justice et de la dignité une seule des institutions du régime, pas même celles qui, comme les « Forces Armées » dont Franco, en plus de ses états de services brillantissimes, était le Généralissime, ni même celles qui lui doivent leur continuité et même leur survie comme la Couronne et la Conférence Épiscopale qui font profil bas, quand ils ne se sont pas mués en complices utiles par leurs signatures et leurs consentements à l’exécution de l’ignominie qui est sur le point de se produire.
Malheureusement il semble qu’une fois de plus, seuls les nationalistes, les véritables défenseurs de notre histoire, de nos traditions, de l’identité, la justice et la dignité de la Nation, qui luttent à contre-courant depuis des décennies, sont prêts à résister à ce nouvel épisode de saccage des valeurs sacrées dont souffre notre chère Europe.
Par conséquent, devant tant de perfidie, de sectarisme et de trahison, la coalition ADN fait entendre sa voix :
- et annonce son opposition déterminée tant à la profanation de la Vallée de los Caídos, qu’à la poursuite de l’application de cette loi infâme dite loi de mémoire historique,
- exige son abrogation,
- et appelle tous les Espagnols à faire un pas en avant vers le front pour mettre un terme à ces actions aussi injustes que sectaires et préjudiciables à la concorde nationale.
Pour cela, et comme premier pas, elle appelle à un rassemblent de protestation le prochain jeudi 10 octobre à 20h en face du siège national su PSOE contre la loi sur la mémoire historique et la profanation de la Vallée de los Caídos, manifestation publique à laquelle peuvent se joindre toutes les organisations patriotiques qui partagent cette opposition et, bien sur, tous les Espagnols qui, excédés par les injustices et les mensonges, orphelins de la protection des institutions complices de cette situation, refusent d’être les observateurs passifs de tant d’ignominie.
Si tu exiges la dérogation de la loi de la mémoire historique ; si tu crois qu’il faut répondre à la profanation de la Vallée de los Caídos ; si tu veux tenir tête à ceux qui instillent la haine et manipule l’Histoire pour cacher leurs crimes ; voilà l’occasion de montrer ton indignation !
ADÑ
(Falange Espanola – La Falange – Democracia Nacional – Alternativa Espanola)
Note de presse du prieur de l’abbaye bénédictine de la Vallée de los Caídos
Concernant l’article erroné et les nouvelles parues dans un journal numérique (eldiario.es) sur la position de cette abbaye bénédictine, il convient de rectifier les points suivants :
1º.- Cette abbaye n’a bafoué en aucune manière aucun jugement du Tribunal suprême. D’abord parce qu’aucune décision n’a été signifiée dans la procédure à laquelle cette abbaye est partie et ensuite parce que le pourvoi devant la Cour suprême concerne un Accord conclu avec le Conseil des ministres qui reconnaît expressément la nécessité d’une autorisation ecclésiastique pour procéder à l’exécution dudit accord et, que bien entendu, la Cour suprême ne peut modifier le contenu de l’acte attaqué.
2º.- La vérité est que cette abbaye n’autorise pas l’entrée dans un «lieu sacré» (la basilique) pour accéder à son tour à un autre «lieu sacré» (la tombe) et cela en application du principe d’inviolabilité des lieux de culte et pour la défense de l’interprétation correcte des accords entre l’État espagnol et le Saint-Siège, sans préjudice des autres droits fondamentaux et des valeurs morales et religieuses que nous estimons violés.
3º.- L’utilisation des recours possibles contre les décisions de justice n’est pas un outrage, mais un exercice légitime des droits fondamentaux. Dans cette optique, l’abbaye bénédictine défendra ses droits et en particulier le concept d’inviolabilité des lieux de culte dans toutes les instances nationales et internationales auxquelles elle aura accès conformément au système juridique applicable.
Santiago Cantera O.S.B.
San Lorenzo de El Escorial, 9 octobre 2019
Prieur et administrateur de l’Abbaye de la Vallée de los Caídos